Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les dénonciations des avocats et mandataire d’Ousmane Sonko après un nouveau refus du ministère de l’Intérieur, organisateur de la prochaine présidentielle, de délivrer des formulaires de parrainage à l’opposant malgré une ordonnance judiciaire.
Le Soleil affirme que les « transferts de fonds de la diaspora » au Sénégal s’établissent à « 1700 milliards de FCFA en 2022 » au moment où « 484 kilomètres de routes sont réceptionnés dans 24 communes » dans le cadre du « désenclavement des zones de production » du pays.
En revanche, le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Sow lance un « coup de gueule » sur les « comportements de l’administration ». « Aux Parcelles (dans la banlieue dakaroise), nous avons échappé à une catastrophe… Une bâche est tombée deux minutes après le départ du Président ». Le maire de Kaffrine (centre) et vice-président à la fédération sénégalaise de football note ainsi que « dans nos services, l’accueil est catastrophique ».
Si ce journal constate que « la porte de la Direction générale des élections (DGE) est toujours fermée » à Ayib Daffé, le mandataire d’Ousmane Sonko pour la prochaine présidentielle, Walf Quotidien se demande pour sa part « pourquoi l’Etat joue au dilatoire » après que M. Daffé a été « encore éconduit par la DGE » où il était venu solliciter hier le retrait des formulaires de parrainage pour le maire de Ziguinchor (sud) après une ordonnance favorable du tribunal de Dakar.
Sud Quotidien soutient ainsi que « Sonko est toujours dans le dur » en raison du « refus d’octroi de fiches de parrainage par la DGE, la menace de forclusion, et une candidature hypothétique au Conseil constitutionnel ». Toutefois, Source A révèle « le plan de Sonko » estimant que « après la DGE, le mandataire et les avocats comptent se rendre au ministère de la Justice, dans les locaux du ministère de l’Intérieur et à la Caisse de dépôts consignations (CDC, l’organe qui reçoit les cautions des candidats). Ils seront à chaque fois accompagnés d’un huissier ».
Le journal note que l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages « compte bel et bien déposer son dossier (de candidature) au Conseil constitutionnel » pendant que « la Commission électorale nationale autonome (Cena) s’autocensure ».
Le Témoin note que « la DGE et la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) disent encore niet à Sonko » malgré l’ordonnance « d’application de la décision du juge de Dakar » jeudi dernier. L’AS note que « la DGE se barricade » face à « l’exécution de la décision de réinscrire Sonko sur les listes » électorales.
Pour Vox Populi, ce fut une « visite infructueuse des mandataires, avocat et huissier de Sonko à la Daf et à la DGE », une attitude qui a poussé « les avocats de Sonko à dénoncer une énième forfaiture » de l’administration. « Nous avons vu un exercice de dilatoire, de cache-cache de la part de hauts fonctionnaires », déplore Ayib Daffé.
« Interdit d’accès », l’avocat Ciré Clédor Ly « évoque une +dégradation de l’Etat de droit+ et interpelle la communauté internationale et les grands électeurs au Sénégal », souligne le journal qui note en revanche que « la DGE campe sur ses arguments et positions ». « Elle ne peut délivrer de fiches tant que Sonko n’est pas effectivement remis sur les listes. Elle n’a pas +compétence pour mener une quelconque action sur le fichier électoral+ », explique une source.
ODL/ac/APA