Cette augmentation est due à la forte croissance des envois de fonds au Mozambique (48,5 %), au Rwanda (16,8 %) et en Éthiopie (16 %), a indiqué la Banque mondiale dans un communiqué publié lundi.
Dans son dernier rapport sur les migrations et le développement, la Banque mondiale estime que les envois de fonds vers la région devraient augmenter de 1,9 %, passant de 53 milliards de dollars en 2022 à 54 milliards de dollars cette année.
Le ralentissement de la croissance s’explique par la lenteur de la croissance dans les économies à haut revenu où de nombreux Africains gagnent leur vie.
Néanmoins, le rapport note que les envois de fonds ont dépassé les investissements directs étrangers (IDE) et les flux d’aide publique au développement (APD).
« Les transferts de fonds sont l’une des rares sources de financement extérieur privé qui devraient continuer à croître au cours de la prochaine décennie », a déclaré Dilip Ratha, auteur principal du rapport. « Ils doivent être utilisés pour mobiliser des capitaux privés afin de soutenir le financement du développement, en particulier par le biais d’obligations de la diaspora.
Les plus grands bénéficiaires de transferts de fonds dans la région en 2022 – mesurés en dollars américains – sont le Nigéria, le Ghana et le Kenya.
Les mêmes pays dominent les trois premiers bénéficiaires cette année également.
Le Nigeria devrait recevoir plus de 20 milliards de dollars d’envois de fonds officiels d’ici la fin de 2023, ce qui représente une augmentation de 2 % par rapport à l’année dernière. Le Ghana et le Kenya affichent des hausses estimées à 5,6 % et 3,8 %, respectivement.
En termes de part du PIB, la Gambie occupe la première place, suivie par le Lesotho, les Comores, le Cabo Verde, la Guinée-Bissau et le Zimbabwe.
Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne continueront d’augmenter l’année prochaine, bien qu’à un rythme lent, selon le rapport.
Le rapport de la Banque mondiale prévoit que les envois de fonds vers la région atteindront 55 milliards de dollars d’ici 2024, mais précise que des risques pèsent sur ces perspectives, notamment les mesures de contrôle des changes, les marchés parallèles et les sanctions.
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