L’association entend mener des actions susceptibles de participer au rayonnement du secteur des médias en Côte d’Ivoire.
Actions pour la promotion des acteurs des médias (APAM) Côte d’Ivoire, a lancé ce vendredi 15 décembre 2023 ses activités à la Maison de la presse d’Abidjan, au Plateau, le centre des Affaires de la capitale économique ivoirienne.
Selon le journaliste ivoirien, Hyppolite Dié, président de APAM Côte d’Ivoire, cette organisation dont la mission est de faire la promotion des acteurs des médias, exerçant sur toute l’étendue du territoire ivoirien, se veut une véritable tribune de l’excellence du secteur de la presse.
Composée de membres issus du secteur public et privé, APAM se donne également comme objectif social, de « soutenir tout employé d’entreprise de presse (radio, presse en ligne, presse écrite ou la télévision), étant dans une situation de précarité ou traversant un moment difficile ».
Pour son lancement officiel, APAM a bien voulu instruire les participants sur la contribution des professionnels des médias dans le développement d’une nation. L’association entend d’ailleurs « fidéliser » les journalistes à ce genre d’exercice, grâce à sa tribune intitulée « Les Rencontres d’APAM Côte d’Ivoire ».
M. Assouman Kouassi, sous-directeur, chargé du développement de la presse à l’Autorité nationale de la presse (ANP), l’organe de régulation de la presse écrite et numérique en Côte d’Ivoire, a exposé sur le thème « Développement d’une nation : Quelles contributions des acteurs des médias ? ».
« La contribution des acteurs des médias au développement doit s’entendre comme faire leur travail intellectuel, c’est-à-dire réfléchir, faire prendre conscience, informer le public de manière impartiale et équilibrée », a déclaré M. Assouman Kouassi.
Selon lui, en matière électorale par exemple, « les acteurs des médias doivent s’efforcer de fournir une couverture équitable pour toutes les parties prenantes et de leurs plateformes politiques ; en présentant l’information de manière objective ».
Il a rappelé que l’un des rôles du journaliste est de parvenir à éveiller la masse. Toutefois, les acteurs des médias doivent connaître les faits afin de mieux les appréhender, mieux les qualifier et traiter de sorte à éviter les rumeurs. De ce fait, les médias doivent vérifier les informations avant de les diffuser.
Pour lui, « face à l’évolution numérique, il faut promouvoir des initiatives en matière de lutte contre la désinformation et créer un cadre de responsabilisation des plateformes, dans le respect de la liberté d’expression ».
« Les médias, c’est informer, éduquer et divertir ; et les acteurs doivent travailler sur ces trois segments avec professionnalisme, en bénéficiant de sessions de renforcement de capacités, en lien avec les enjeux politiques, économiques, sociaux, culturels », a-t-il fait savoir.
M. Assouman a, par ailleurs, annoncé une étude de l’ANP pour « bientôt » pour cerner ce que les populations en Côte d’Ivoire attendent de la presse. Il a invité les organes de presse à initier des études d’audience pour appréhender le marché.
Le président de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), la principale faîtière de la presse ivoirienne, Jean-Claude Coulibaly, a, pour sa part, insisté sur le respect du Code d’éthique et de déontologie du journaliste.
« Le journaliste ne doit pas se prendre pour un super homme ou quelqu’un qui est au-dessus de la loi », a-t-il conseillé, tout en insistant que « notre métier s’exerce dans les limites de la loi, le Code d’éthique et de déontologie ».
Les défis de l’ère actuelle, marquée par la globalisation et la mondialisation, « c’est la défense des valeurs et principes » et la « lutte contre l’inversement des valeurs », a-t-il soutenu, estimant qu’ « on travaille avant de s’amuser ».
Le président de l’Unjci a exhorté les journalistes, face à des actions contraires à la morale ou à des influences de toutes sortes, à faire appel à la clause de conscience, afin de se construire une personnalité et permettre à leur organe de presse de rester toujours crédible.
Jean-Claude Coulibaly qui juge la réflexion sur les enjeux de développement des médias, primordiale, a annoncé « des concertations franches afin de dégager, pour la corporation, des pistes de solutions » au profit des acteurs des médias.
AP/APA