L’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement, la modernisation des circuits de distribution et de commercialisation et la production de l’hydrogène vert au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+Le Matin+ écrit qu’après plusieurs réunions marathon, un accord a été trouvé entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs au sujet de l’augmentation des salaires de la profession.
L’accord a été signé dimanche 10 décembre en fin d’après-midi. Il consiste, entre autres, en une augmentation générale des salaires des enseignants de 1.500 DH, appliquée en deux tranches égales en janvier 2024 et janvier 2025, fait savoir la publication. Il comprend également plusieurs augmentations de salaires spécifiques, allant de 500 DH à 1.000 DH, pour certaines catégories d’enseignants et de cadres du secteur, en plus de la revalorisation de certaines indemnités.
Abordant la modernisation des circuits de distribution et de commercialisation pour réduire les intervenants responsables en partie de la hausse des prix, +L’Économiste+ écrit que cette orientation défendue par le gouvernement a été confortée par le rapport d’une mission parlementaire, qui a plaidé pour la mise à niveau de toute la chaîne de valeur, en développant les aspects logistiques.
Mais, quoique cette dynamique de modernisation soit nécessaire, pour pouvoir résoudre le fond du problème et « immuniser » les différentes étapes de la chaîne de valeur, “il faudra s’attaquer aux vieux serpents de mer”, soutient le journal.
En amont, cela concerne particulièrement l’accès des agriculteurs au financement, étant donné qu’aucune réforme ne saurait être pérenne si les intermédiaires continuent à jouer le rôle de banquiers volant au secours de cette catégorie, explique-t-il, estimant que l’enjeu aujourd’hui est de les “libérer” de cette pression des intermédiaires et autres spéculateurs.
L’un des chantiers prioritaires concerne aussi la réadaptation de la fiscalité locale, car lorsque les produits agricoles arrivent aux marchés de gros ou aux souks hebdomadaires, la multiplicité des taxes et autres frais contribue également à la hausse du prix de vente au consommateur final, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur la production de l’hydrogène vert au Maroc, écrit que le Royaume aspire à devenir l’un des leaders de la production et de l’exportation de ce gaz décarboné, qui deviendra indispensable à la transition énergétique mondiale au cours des prochaines décennies.
Cette ambition est salutaire, puisqu’elle projette le pays dans l’avenir, mais il faut rester à l’écoute des rapides évolutions de ce secteur, prévient le quotidien.
Les procédés d’électrolyse deviennent de plus en plus efficaces, tandis que des chercheurs du monde entier explorent désormais plusieurs voies pour résoudre le défi du transport de l’hydrogène, relève-t-il, faisant savoir que les récents accords signés entre le Maroc et les Émirats Arabes Unis démontrent que notre pays est capable de mobiliser les capitaux, notamment pour des projets de production de l’hydrogène vert et ses dérivés.
Il faut désormais passer à la vitesse supérieure, en investissant dans le domaine de la recherche, car comme pour toutes les technologies, celui qui innovera le premier dans le domaine de l’hydrogène vert aura une longueur d’avance sur ses concurrents, préconise-t-il.