Les enjeux de la visite royale aux Emirats arabes unis, le système de santé et la réforme de la TVA dans le secteur pharmaceutique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+ écrit que la visite qu’effectue actuellement le Roi Mohammed VI aux Émirats Arabes Unis est “singulière” à plus d’un titre: sur la forme d’abord, le premier acte de ce voyage, présenté comme une «visite de travail et de fraternité» dans la communication officielle réservée à l’événement, revêt plutôt toutes les caractéristiques d’une visite d’État qui est, dans les us et coutumes protocolaires, la plus haute forme de contact diplomatique entre deux pays.
De bout en bout, l’accueil réservé au Souverain marocain a en effet été entouré de tous les égards protocolaires réservés aux hôtes de marque des Émirats Arabes Unis, constate le journal.
Au-delà de l’ambiance de fraternité sincère et quasi-familiale qui a souvent caractérisé les relations comme les échanges et les visites de travail entre le Maroc et les Émirats Arabes Unis, le deuxième acte de cette visite, qui est la cérémonie d’échanges de plusieurs mémorandums d’entente entre le Maroc et l’État des Émirats Arabes Unis, a été, lui, marqué par une tonalité fortement empreinte d’une certaine solennité économique, note-t-il.
Au final, le message principal qui se dégage de cet événement, c’est qu’à la traditionnelle alliance de cœurs et d’esprits qui a toujours uni les deux pays, et en plus des importants acquis commerciaux capitalisés depuis la signature en 2001 d’un Accord de Libre Échange, vient désormais s’ajouter une véritable alliance de raison basée sur des intérêts communs et profitables aux deux parties, dont témoignent l’étendue et la richesse du champ de partenariat inauguré par cette visite historique à plusieurs égards, ajoute-t-il.
+L’Economiste+, qui revient sur la réforme des services de santé, écrit qu’en plus du financement, la mobilisation des ressources humaines médicales sera l’un des principaux déterminants de la réussite de la généralisation de la couverture sociale.
Dans nos hôpitaux, faute d’un parcours de soin clair et fluide, les Médecins et les infirmiers, souvent dépassés par la surcharge de travail, sont aussi frustrés par les déperditions de temps et d’énergie, impactant la qualité des prestations, constate la publication.
Ce n’est pas pour rien que 60,8% des ménages pointent une dégradation de la qualité des services de santé, relève-t-il.
La nouvelle réforme visant une augmentation soutenue des effectifs à l’horizon 2030, il est important de s’attaquer à une série de dysfonctionnements, dont la résolution des problèmes actuels de la formation et l’élimination des goulots d’étranglement dans l’accès aux études médicales, soutient-il.
Évoquant l’adoption par la Commission des finances de la Chambre des Conseillers de l’amendement relatif à l’exonération de la TVA pour les produits pharmaceutiques, avec un droit à déduction pour la TVA de 20% dont les industriels de la pharmacie s’acquittent lors de l’achat des matières premières, de composants entrant dans leur fabrication, d’emballages non consignés et de produits et matériaux utilisés pour leur production, le quotidien +Les Inspirations éco+ écrit que ces industriels peuvent désormais “pousser un grand ouf de soulagement”, après être montés au créneau pour préserver l’industrie locale de fabrication de médicaments.
Justement, ce droit à déduction était au cœur de leurs revendications, et son maintien relevait du non-sens économique puisqu’il aurait constitué un véritable fardeau pour l’industrie pharmaceutique nationale, rapporte le quotidien.
La déductibilité de la TVA va dans le sens de l’encouragement des investissements dans le secteur pharmaceutique: elle en renforcera la compétitivité, estime-t-il.
HA/APA