Cette approche pourrait révolutionner le paysage énergétique du continent en développant des solutions de stockage d’énergie avancées grâce à la collaboration et à l’innovation, soulignent ses promoteurs.
Le Consortium des systèmes de stockage d’énergie par batterie (Battery Energy Storage Systems – BESS) en anglais est une initiative de partenariat multipartite du Global Leadership Council lancé le 2 décembre 2023 à Dubaï.
Ses membres s’engagent à participer aux efforts visant à atteindre des engagements de stockage d’énergie de 5 gigawatts (GW) jusqu’à fin 2024. Cela constituera en retour une feuille de route pour réaliser à terme, le stockage de 400 GW d’énergies renouvelables d’ici 2030.
Le Burkina Faso, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Malawi, la Mauritanie, le Mozambique, le Nigéria et le Togo ont officiellement exprimé leur intérêt à rejoindre le Consortium selon un communiqué de la Banque africaine de développement (Bad), parvenu ce lundi à APA.
Ces pays devraient recevoir le soutien des partenaires ressources du consortium BESS, notamment la bad, la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, la Banque interaméricaine de développement, l’Agence française de développement (AFD), Africa50 et Masdar.
Les partenaires ressources aideront à préparer des projets, à améliorer l’environnement réglementaire et à débloquer des investissements privés et publics, souligne la note.
« Le Malawi est déterminé à suivre une voie de production d’énergie renouvelable pour un avenir durable – et ce sont des projets tels que le consortium BESS qui feront de notre trajectoire à faible émission de carbone une réalité. Nous avons besoin de plus de projets comme celui-ci », a déclaré en réponse à cette annonce, le président du Malawi, Lazarus Chakwera, cité par le document.
Le ministre mauritanien du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, Nany Ould Chrougha, a exprimé sa satisfaction de voir son pays devenir membre du consortium. Selon lui, le besoin de stockage par batterie est primordial pour le pays, qui enregistre déjà une dépendance aux énergies de 40 %, et qui est appelé à devenir de plus en plus dépendant, en particulier de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne renouvelables.
« La Banque africaine de développement est fière d’être à l’avant-garde de ce cheminement transformateur, tirant parti de partenariats stratégiques et d’engagements financiers pour stimuler le progrès. Au fil de notre progression, restons fidèles à notre engagement en faveur d’une Afrique plus propre, plus verte et plus prospère, alimentée par le potentiel illimité des énergies renouvelables et la résilience de l’esprit africain. Ensemble, nous pouvons éclairer et alimenter l’Afrique en énergie pour les générations à venir », a déclaré son président, Akinwumi Adesina.
Adesina, également cité par le communiqué, a souligné les synergies entre le consortium BESS et l’initiative phare de la Banque, Desert to Power.
« Sans capacité de stockage suffisante, les pays seront incapables d’ajouter des énergies renouvelables à leurs réseaux à l’échelle nécessaire pour réduire les émissions de carbone et créer des opportunités économiques. Le consortium BESS est un exemple du type d’action audacieuse et de grande envergure nécessaire pour éliminer les obstacles qui empêchent tant de personnes et de communautés de se joindre aux transformations climatiques en cours », a indiqué Rajiv J. Shah, président de la Fondation Rockefeller et coprésident du Global Leadership Council.
ARD/te/APA