La hausse des prix, la lutte contre la contrebande et l’égalité des sexes sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.
Abordant la hausse des prix des viandes, +L’Opinion+ écrit que malgré un approvisionnement correct du marché, une amélioration sensible de la pluviométrie et une stabilisation des prix des intrants au niveau international, les prix des viandes, rouge et blanche, continuent de monter, attribuant cette hausse à l’action des intermédiaires, « véritable serpent de mer du marché agroalimentaire marocain ».
Profitant de la désorganisation des circuits de distribution, ces acteurs faussent le jeu de l’offre et de la demande, et augmentent artificiellement les prix pour gonfler leurs marges, constate l’éditorialiste, qui juge “urgente” une intervention des autorités.
Parmi ses priorités, la réforme des marchés de gros, qui ne passe pas seulement par la révision du cadre législatif et réglementaire, mais également par la mise en place de nouvelles plateformes agroalimentaires régionales intégrées, afin de remplacer et de mettre un terme à la multiplication des marchés de gros, dont plusieurs sont sauvages, suggère-t-il.
+Les Inspirations éco+, qui évoque la lutte contre la contrebande, écrit que le gouvernement a inscrit dans le Projet de loi Finances pour 2024, le renforcement du volet coercitif et répressif de l’administration des douanes, précisant que la traque aux fraudeurs est bel et bien lancée en vue de préserver les recettes fiscales, assurer le respect des obligations douanières et renforcer le contrôle du commerce extérieur.
Cette traque se traduit par l’aggravation des sanctions pour les manœuvres frauduleuses visant à échapper au paiement des droits et taxes, relève-t-il, expliquant que la non annexion des documents requis à la déclaration en détail est désormais considérée comme une infraction de troisième classe et non plus de 4e classe, comme auparavant.
Étant donné qu’il implique la modification des caractéristiques techniques et des identifiants des moyens de transport utilisés lors des opérations d’importation, ce délit est considéré comme de la contrebande et implique des poursuites judiciaires et de lourdes sanctions pénales, note-t-il.
Cependant, le dispositif peut présenter un risque, celui d’entraîner des conséquences disproportionnées sur les petites et moyennes entreprises, prévient-il, soulignant la nécessité de trouver le juste équilibre entre renforcement des contrôles et prise en compte des contraintes économiques des entreprises, en prévoyant notamment des amendes progressives en fonction du nombre d’infractions commises.
Abordant l’égalité des sexes, +L’Économiste+ écrit qu’au Maroc le débat des droits, de l’égalité et de l’inclusion se poursuit malgré tout, soulignant que le Royaume a réalisé des avancées.
Dans l’équipe gouvernementale, des femmes occupent des postes clés dans les Finances, l’Énergie, l’Urbanisme et le Tourisme, et au fil des années, une entrée a également été remarquée dans les conseils d’administration, mais toujours aussi peu dans les comités exécutifs, véritables lieux de décision, constate le journal.
Aujourd’hui, derrière les chiffres, “le véritable grand challenge est en fait celui du quotidien, de la rue, des scléroses encore nombreuses de la société et du mur névrotique des mentalités”, estime-t-il.
HA/APA