L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers son projet Initiative Pêches Côtières Composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO), veut contribuer à la gestion durable de la ressource de la sardinelle à Sassandra, dans le Sud-ouest du pays.
Le préfet de la Région du Gbôklè, préfet du Département de Sassandra, Bruno Yao Kouassi, a procédé ce mardi 14 novembre 2023, au débarcadère de Sassandra, à la présentation et à l’installation officielle dudit comité.
Le projet IPC-AO, en appui aux efforts du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) et des autorités locales, ainsi que des acteurs de la pêche artisanale, a permis d’impulser la mise en place du Comité local de cogestion des pêches à Sassandra.
Fort de 27 membres, ce comité qui est composé de représentants de l’administration, des pêcheurs, des transformatrices, des mareyeuses, des commerçants de produits de pêches et d’associations de consommateurs, a pour principale mission d’assurer le contrôle et le suivi de la pêcherie de la sardinelle.
La mise en place de ce comité vise à préserver les juvéniles à la taille de la maturité et faciliter le renouvellement de stock des poissons. Mamadou Thiam, l’expert de la FAO ayant contribué à son installation, s’est félicité de l’implication des autorités locales, un gage de succès du projet.
Ce Comité, qui regroupe l’ensemble des acteurs impliqués à la prise de décision de la gestion de la sardinelle à Sassandra, a pour but de permettre l’auto contrôle et d’empêcher la capture des juvéniles » en attendant l’adoption du plan local de gestion simplifiée de la pêcherie de Sassandra par le ministère.
A la suite de l’installation officielle du comité de cogestion, les membres ont été outillés sur l’approche écosystémique des pêches (AEP). Selon Mamadou Thiam, la session a consisté à partager avec les membres du comité local de cogestion de la pêche de Sassandra (CLGPS) des aspects sur la gestion centralisée, la cogestion locale et les différentes étapes de cette approche.
L’occasion a été, par ailleurs, donnée aux participants d’apprécier le travail important qui les attend et d’être renforcés pour obtenir les arguments techniques nécessaires afin de faire face aux nombreux défis liés à la gestion durable des ressources halieutiques.
L’Initiative a été saluée par les membres du Comité qui n’ont pas manqué d’exprimer leurs reconnaissances à la FAO.
« Au niveau de la sardinelle, nous rencontrons d’énormes difficultés que sont la non-disponibilité du poisson sur le marché local, la cherté du poisson, le coût élevé du carburant. Nous espérons que le comité travaillera pour la satisfaction des populations » a dit Bolé Jessica Evelyne, transformatrice des produits de la pêche.
Pêcheur à Sassandra, Charles Niazou Kacou, a pour sa part dénoncé la présence permanente des bateaux de pêche dans les zones de reproduction des poissons. Il a plaidé également pour la construction d’un nouveau quai de débarquement.
L’Initiative des Pêches Côtières (IPC) est une initiative mondiale et collaborative financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), qui rassemble des agences des Nations Unies et des organisations internationales de conservation de la nature pour l’amélioration de la gestion des pêches et la protection de la biodiversité marine dans les zones côtières.
Le projet vise à offrir une meilleure gouvernance et un renforcement de la chaîne de valeur des produits de la mer. Il est mis en œuvre en synergie avec le projet « Créer un environnement propice visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale ».
Le projet IPC-AO contribue à la matérialisation de certains principes des directives volontaires et vise à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (Directives sur la pêche artisanale).
AP/APA