Le 20 octobre 2022, une manifestation des partis politiques et de la société civile avait fait des dizaines de morts.
Le processus d’exécution de l’Accord de Kinshasa signé entre le gouvernement tchadien et le parti Les Transformateurs suit son cours. Après avoir facilité le retour de l’opposant Succès Masra au pays, le gouvernement entend montrer sa « bonne foi ».
Au cours du Conseil des ministres tenu le 8 novembre, le gouvernement a adopté le projet de loi portant amnistie générale pour les faits commis pendant les évènements du 20 octobre 2022.
D’après le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, ce projet est la résultante de la volonté affichée du gouvernement pour le respect intégral de l’Accord de réconciliation signé à Kinshasa avec les représentants des Transformateurs.
Le projet couvre toutes les infractions pour lesquelles des peines ont été prononcées ou pas. Il a été recommandé au parlement provisoire de l’examiner en « procédure d’urgence ».
Un projet de loi contesté
Le contenu de l’Accord de Kinshasa fait débat depuis sa publication le 3 novembre 2023. Des partis politiques et la société civile rejettent le point portant sur l’amnistie pour tous les acteurs civils et militaires impliqués dans les évènements du 20 octobre 2022. Pour ces contestataires, la réconciliation doit passer nécessairement par la Justice.
CA/te/APA