Les autorités sud-africaines ont aussi déploré les remarques désobligeantes de l’ambassadeur d’Israël à l’égard de ceux qui sont contre les bombardements de la bande de Gaza par Tsahal.
Le gouvernement sud-africain a ordonné le retrait immédiat de tous ses diplomates d’Israël pendant qu’il examine le sort de l’ambassadeur de Tel-Aviv à Pretoria, a annoncé le ministre de la Présidence, Khumbudzo Ntshavheni.
S’adressant aux journalistes à Pretoria lundi, le ministre a déclaré que le Cabinet du président Cyril Ramaphosa avait décidé de rappeler tous les envoyés sud-africains de Tel-Aviv pour consultations en raison de l’escalade du conflit entre Israël et la Palestine, en particulier dans la bande de Gaza.
M. Ntshavheni a déclaré que les couloirs humanitaires destinés au peuple palestinien restaient fermés pour ceux qui souhaitaient échapper aux frappes aériennes des avions israéliens, avec des conséquences désastreuses pour les enfants, les femmes et les civils innocents.
« Le Cabinet est déçu par le refus du gouvernement israélien de respecter le droit international et par le fait qu’il continue de saper les résolutions de l’Onu pour la mise en œuvre d’un cessez-le-feu, en toute impunité », a-t-elle déclaré.
Selon elle, les « frappes aériennes génocidaires » d’Israël sur le peuple de Palestine continuent de faire des ravages dans la population, avec un nombre croissant de morts, hommes, femmes et enfants, qui s’élève à plus de 10.000 dans le conflit actuel qui dure depuis un mois, selon le bulletin de santé quotidien du ministère palestinien de la Santé.
« Ces deux derniers jours, le monde a assisté, impuissant, à l’intensification des frappes aériennes sur Gaza, qui ont détruit des écoles, des centres de soins, des ambulances et des infrastructures civiles, ainsi que des routes supposées sûres menant au sud de la bande de Gaza », a regretté le ministre.
En raison de ces actes, le Cabinet a décidé de rappeler tous les diplomates sud-africains de Tel-Aviv pour consultations, a-t-elle ajouté.
Mme Ntshavheni a toutefois précisé que le rappel des diplomates sud-africains pour consultation était « un signal sérieux » indiquant que le pays voyait d’un très mauvais œil la situation qui régnait dans cette partie du monde.
Elle a révélé que le Cabinet avait également chargé le département des relations internationales et de la coopération (DIRCO) de prendre des mesures à l’encontre de l’ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud, Eliav Belotserkovsky, pour ses « remarques désobligeantes persistantes » à l’égard de ceux qui s’opposent « aux atrocités et au génocide commis par le gouvernement israélien ».
« La position de l’ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud devient très intenable », a soutenu Mme Ntshavheni, ajoutant que « le Cabinet a décidé de charger la DIRCO de prendre les mesures nécessaires dans le cadre des canaux et des protocoles diplomatiques pour faire face au comportement de l’ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud ».
Le conflit actuel a été déclenché il y a un mois lorsque des militants du Hamas, basés à Gaza et nourrissant une profonde colère à l’égard de cinq décennies d’occupation israélienne de la Palestine, ont attaqué le sud d’Israël et tué plus de 1.400 Israéliens et pris plus de 200 otages dans la bande de Gaza lors de cette opération surprise.
Israël a réagi en bombardant la bande de Gaza, avec le soutien des Etats-Unis qui ont fourni des armes à Tel-Aviv.
NM/jn/fss/ac/APA