A la date du 31 mai 2023, la Banque africaine de développement (Bad) indique qu’elle compte en République du Congo dix projets pour un financement total de 362,55 millions de dollars américains.
Malgré ses potentialités naturelles, le Congo peine encore à sortir du sous-développement. Face à ce fardeau lourd pour les populations, la Banque africaine de développement (Bad) a dévoilé son Document de stratégie 2023-2028 dans le but de lutter contre la pauvreté et poser les jalons du développement pour le pays du président Denis Sassou Nguesso.
Selon un communiqué transmis lundi à APA, les interventions de l’institution financière basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, visent à soutenir l’amélioration de la productivité agricole et l’agro-industrie, le développement de chaînes de valeur et les industries agro-industrielles connexes dans cet Etat d’Afrique centrale. Ces investissements permettront notamment, au cours des cinq prochaines années, d’« améliorer le capital humain » alors que la banque prévoit de mettre aussi l’accent sur trois autres secteurs : l’agriculture, les transports et la gouvernance économique et financière.
« La Banque accordera une priorité aux projets améliorant la productivité agricole, la création d’emplois, l’accès à l’électricité et aux routes, notamment les pistes rurales pour assurer la liaison des zones de production vers les centres de consommation. En outre, elle poursuivra la réalisation des études, l’assistance technique et le renforcement des capacités », a indiqué Serge N’Guessan, directeur général de la Bad pour l’Afrique centrale.
Le soutien de la Banque se concentrant sur la fourniture d’intrants agricoles améliorés et de technologies modernes afin d’accroître la productivité du secteur, le rendement moyen des principales cultures est « attendu en hausse », souligne le document. Le maïs passera ainsi d’une à trois tonnes par hectare contre 4,5 à neuf tonnes par hectare pour le manioc alors que le soja se situera de 1,5 à 3 tonnes par hectare et de 0,5 à 3 tonnes par hectare pour le sorgho, explique la Bad avant de souligner que le taux de mécanisation agricole « devrait progresser de 20 % ».
Pour le second domaine prioritaire, l’appui de la Banque se concentrera sur une aide au renforcement des capacités institutionnelles et humaines en matière de gouvernance macroéconomique et financière, y compris la politique budgétaire, la mobilisation des ressources financières internes et la gestion de la dette publique. À terme, il s’agira de porter la part des investissements privés au produit intérieur brut (PIB) de 16,4 % en 2022 à 26,5 % en 2025. La gouvernance du secteur de l’énergie « devrait également s’améliorer » pour un avenir prometteur pour le Congo, assure la Bad.
ODL/ac/APA