Le média panafricain « Le Monde Afrique » a organisé ce jeudi 26 octobre 2023, à l’Agora de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan, un débat autour du thème « L’Afrique au centre du jeu », en collaboration avec ONU Femmes.
À ce débat, ONU Femmes, entité des Nations Unies œuvrant pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a développé la vision de l’organisation onusienne sur la parité dans le domaine sportif.
Pour ONU Femmes, l’égalité des opportunités dans le secteur devrait permettre aux femmes et aux filles « un accès égal aux opportunités sportives à tous les niveaux, de la participation de base aux compétitions de haut niveau ». Cela inclut l’accès aux installations sportives, aux ressources et à la formation.
L’institution prône l’égalité de traitement, en mettant en avant le principe selon lequel les femmes et les hommes doivent être traités de manière égale dans le sport en ce qui concerne la rémunération, la visibilité médiatique et le soutien financier.
Elle soutient, en outre, l’élimination des stéréotypes de genre qui existent dans le monde du sport, aux fins qu’il soit mis fin aux préjugés qui peuvent limiter la participation des femmes à certaines disciplines sportives ou les empêcher de prendre des rôles de leadership dans le domaine sportif.
Et ce, au sein des fédérations sportives, des comités olympiques ou d’autres organisations sportives. Par ailleurs, ONU Femmes milite pour la prévention de la violence et du harcèlement sexuels dans le sport.
Selon Seyni Seck, présidente de la Commission de football féminin de la Fédération sénégalaise de football et influenceuse sport et genre pour ONU Femmes, « le sport est le meilleur moyen de promouvoir l’égalité des genres ».
« Les femmes y ont leur place, que ce soit au niveau du terrain ou de l’administration. Je me suis servie des difficultés que j’ai eues à vivre pour devenir footballeuse pour être aujourd’hui au sein de l’administration de la Fédération sénégalaise de football », a-t-elle témoigné.
« On avait des talents, mais on manquait d’harmonisation parce qu’on ne donnait pas d’importance aux femmes au football féminin, et les fonds étaient majoritairement utilisés pour les hommes », a-t-elle ajouté.
« Je me suis donc engagée à changer les choses et la preuve est que 10 ans plus tard l’équipe féminine sénégalaise a pu obtenir des qualifications, chose qui était impensable avant », a-t-elle poursuivi. Aujourd’hui, la Commission de football féminin est composée de femmes.
Pour sa part, Clémentine Touré, entraîneuse de l’équipe féminine de football de Côte d’Ivoire, a fait observer que les athlètes féminins essayent « avec la CAF de changer l’image du foot féminin. (Car), on parle souvent de foot féminin ou de foot masculin alors qu’il n’existe qu’un seul football ».
« Si dans les mentalités, nous parvenons à faire accepter que le football tout comme les autres disciplines sportives et tout autre sport d’ailleurs est pratiqué de la même manière par les femmes que par les hommes, je pense que nous pouvons changer les choses », a-t-elle estimé.
L’ONU Femmes a été créée pour accélérer les progrès dans la réponse apportée aux besoins de la gent féminine partout dans le monde. En Côte d’Ivoire, ONU Femmes met l’accent sur certains domaines prioritaires.
Il s’agit du leadership des femmes dans la gouvernance, la participation politique, l’autonomisation économique Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ; Paix et Sécurité, et le Genre dans l’Action Humanitaire.
AP/APA