Le groupe la Poste du Sénégal a élaboré un Plan Stratégique d’Expansion (PSE) pour se relancer.
Depuis quelques années, la Poste sénégalaise traverse une crise économique et financière. Pour redresser l’entreprise, les autorités étatiques ont annoncé un plan de restructuration et de sauvetage devant permettre un départ volontaire et négocié de 2721 employés.
Mais pour son nouveau Directeur général, Mahamadou Diaité, la recapitalisation de la Poste est devenue indispensable. « La maison mère et nos filiales sont aujourd’hui dans une situation telle que la recapitalisation est indispensable », a notamment dit M. Diaité.
Il s’adressait, mardi à Dakar, à la presse en marge d’une table ronde ayant réuni la direction de la Poste, des partenaires français, le service économique de l’ambassade de France, d’Expertise France, de la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal, des ministères de l’Economie et des Télécommunications, entre autres.
La rencontre a permis de présenter quatre projets sur la vingtaine que compte le Plan Stratégique d’Expansion (PSE) de la poste et qui se chiffrent à plus de 100 milliards f cfa, selon Mahamadou Diaité.
« Mais ce qui est plus important dans ces actions, c’est la recapitalisation de la Poste qui est évaluée à 170 milliards F cfa. Comme le groupe doit à l’Etat du Sénégal 174 milliards f cfa, il suffira au gouvernement de transformer cette créance en apport nouveau. Il n’y aura pas de trésorerie à décaisser et le groupe La Poste pourra ainsi recapitaliser », a expliqué le DG de la Poste.
Pour redresser le groupe, le PSE « est conçu comme un instrument de pilotage » portant sur trois axes : l’augmentation et la diversification de l’offre de service ; la numérisation et l’amélioration de la gouvernance institutionnelle.
« L’objectif, c’est de redorer le blason de l’entreprise car personne ne souhaite que la poste demeure dans cette situation, ni le gouvernement, ni les populations encore moins les postiers que nous sommes. C’est pourquoi, il faut faire tout ce qui est possible pour sortir la poste de cette situation. Pour ce faire, il faut moderniser les services, dynamiser l’activité et aller chercher des financements. Mais les financements seulement ne suffisent pas pour sauver la poste. Nous avons présenté ici quatre projets qui nécessitent des ressources humaines de qualité. C’est pourquoi, il faut mettre l’accent sur la formation et le renforcement de capacités », a poursuivi M. Diaité.
Selon lui, ces projets nécessitent aussi des moyens techniques importants, à l’image du « centre de tri parce que si nous voulons l’automatiser, il faut de l’outillage fixe et mobile d’une importance particulière. Mais les ressources financières sont toujours nécessaires pour la formation et l’acquisition de moyens techniques ».
TE/APA