En novembre dernier, TotalEnergies avait indiqué avoir réduit le périmètre de la demande de licence en excluant la zone actuellement classée par les autorités sud-africaines comme zone maritime protégée.
Le géant énergétique français TotalEnergies est désormais libre de forer au large des côtes sud-africaines pour trouver du gaz et du pétrole, après que Pretoria a rejeté un appel de dernière minute de plus d’une douzaine d’associations visant à l’empêcher d’explorer, a annoncé la ministre de l’Environnement Barbara Creecy.
Les associations de défense de l’environnement ont déclaré qu’ils avaient l’intention de contester la décision en invoquant des préoccupations environnementales allant du bruit marin et des déversements de pétrole au changement climatique, ainsi qu’une consultation publique insuffisante, selon une lettre qu’ils ont adressée au ministère.
Cette lettre faisait suite à l’autorisation environnementale accordée au géant français de l’énergie par le ministère des Ressources minérales et de l’énergie en avril.
Mme Creecy a rejeté l’appel visant à empêcher TotalEnergies de forer dans le bloc 5/6/7 au large de la côte du Cap, en se déclarant « convaincue que les impacts du bruit et de la lumière ont été correctement évalués et atténués pour garantir de faibles impacts sur l’environnement récepteur ».
TotalEnergies, qui a découvert deux énormes gisements de gaz au large de l’Afrique du Sud en 2019 et 2020, n’a pas répondu à une demande de commentaire de la presse à la suite de cette dernière bataille.
En novembre 2022, le groupe français avait répondu au courrier des associations Bloom et The Green Connection pour rappeler, dans le cadre de son projet d’exploitation gazière en Afrique du Sud, qu’ « une étude a été lancée afin de cartographier la présence des espèces marines, y compris la présence éventuelle de mammifères marins, modéliser l’impact potentiel des activités (notamment sonore) et définir les éventuelles mesures à prendre ». « En outre, je tiens à souligner que TotalEnergies EP South Africa a d’ores et déjà réduit volontairement le périmètre de la demande de licence en excluant la zone actuellement classée par les autorités sud-africaines comme zone maritime protégée », avait ajouté Patrick Pouyané, président directeur général de TotalEnergies.
La zone d’intérêt de la société dans le bloc couvre environ 10.000 km2 et se situe approximativement entre Cape Town et Cape Agulhas, à quelque 60 km de la côte à son point le plus proche et à 170 km à son point le plus éloigné – dans des profondeurs d’eau comprises entre 700 mètres et 3.200 mètres
TotalEnergies, l’opérateur qui détient 40% des parts, et ses partenaires Shell, qui détient également 40% des parts, ainsi que la compagnie pétrolière nationale Petro South Africa, qui détient les 20% restants, proposent de forer jusqu’à cinq puits d’exploration dans le bloc.
Les plans sont bien avancés pour le forage du premier puits au début de l’année prochaine.
NM/jn/fss/ac/APA