Les enjeux du maintien des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech et la gestion des effets du séisme d’Al Haouz sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.
Abordant la tenue des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale, prévues du 9 au 15 octobre à Marrakech, +TelQuel+ estime que la tenue de cette réunion de haut calibre sur les terres marocaines « est une aubaine », précisant que ces assemblées générales braqueront les projecteurs sur le Royaume, « devenu un acteur économique et géopolitique désormais de taille sur le continent africain ».
L’occasion de capitaliser sur ce rassemblement des élites financières mondiales “est trop belle”, ce qui a conduit les décideurs marocains à “se démener depuis de longs mois” pour valider l’organisation de l’événement “dans le moindre détail”, constate l’hebdomadaire.
Le Maroc “est appelé à faire un sans-faute”, car outre le fait de clignoter dans les radars du capital étranger, en prévision d’un afflux d’IDE, le Royaume garde un œil sur la viabilité de ses finances publiques, estime-t-il.
En lançant dans le même temps des chantiers majeurs tels que la généralisation de la protection sociale (50 milliards par an) et le programme de reconstruction des provinces affectées par le séisme (120 milliards sur 5 ans), le gouvernement se met financièrement en difficulté, d’autant qu’il doit simultanément parer aux dépenses classiques de fonctionnement ainsi qu’au renforcement continu de nos capacités militaires, relève-t-il, soulignant que les recettes de l’État ne peuvent, à elles seules, absorber ce volume de décaissements sans précédent.
C’est pourquoi, ces assemblées générales sont à la fois “une opportunité de séduire les investisseurs”, mais surtout de “mettre en confiance” les créanciers en prévision d’emprunts futurs, note-t-il.
Evoquant la gestion des effets du séisme d’Al Haouz, +L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ estime que “le défi maintenant, c’est la reconstruction”, notant quer le Roi Mohammed VI “en a fixé les contours” et qu’“il s’agit ni plus ni moins que d’en faire un projet de développement qui fasse d’Al Haouz un modèle pour le monde rural”.
Le gouvernement doit solliciter la Banque Mondiale et le FMI pour un soutien massif en prêts, mais aussi en aide, suggère le journal, soulignant que les USA sont influents dans ces institutions et désirent utiliser cette influence dans leur projet pour l’Afrique.
“Ce qu’on attend de l’exécutif, ce n’est pas le show dans les zones sinistrées, mais la concrétisation de la Vision Royale”, soutient-il.
Il faut chercher les financements, décliner les programmes département par département, en suivre l’exécution selon un agenda précis. “C’est la responsabilité de l’exécutif que de mener à bien ce gigantesque chantier mais aussi le projet de développement”, estime-t-il.
Sur un autre registre, +Finances News hebdo+ qualifie le rapatriement de l’ambassadeur français à Niamey et le retrait des troupes françaises, annoncés par le président français Emmanuel Macron le 24 septembre, d’un “étrange dénouement” et d’un “pathétique changement de posture pour un Macron” qui espérait que “sa rhétorique martiale impressionnerait les putschistes”.
Pour la publication, “la France devient, de plus en plus, indésirable en Afrique”, depuis l’arrivée de Macron au pouvoir.
“Et ce n’est guère mieux avec les pays du Maghreb, en particulier le Maroc : un vent glacial circule entre Rabat et Paris depuis plusieurs mois, sans qu’il n’y ait de perspectives de réchauffement”, ajoute-t-il, qualifiant de “chaotique” la politique extérieure de la France sous Macron.
HA/APA