La presse hebdomadaire marocaine parue ce samedi se focalise sur la gestion des effets du séisme d’Al Haouz.
Évoquant le programme de reconstruction et de mise à niveau générale des régions affectées par le séisme d’Al Haouz, +TelQuel+ le qualifie d’un « véritable Plan Marshall », expliquant que les cinq provinces de la région de Marrakech touchées par le séisme bénéficieront d’une refonte socioéconomique intégrale, moyennant un budget de 120 milliards de dirhams, une somme qui équivaut à 10% de toutes les richesses créées annuellement par le Maroc, et qui représente 30% des dépenses annuelles de l’Etat.
Les 4,2 millions de personnes vivant dans ces régions auront droit à un modèle de croissance inédit, comprenant infrastructures, nouvelles sources d’activités et cadres de vie améliorés, note l’hebdomadaire.
Or, en allant au-delà de la reconstruction pure, ce qui n’était écrit nulle part, SM le Roi, qui a présidé mercredi une séance de travail consacrée au programme, ressuscite le mythe du désenclavement, constate-t-il.
Il est indéniable que les principaux centres urbains du pays ont connu des transformations radicales, mais le “ruissellement” de cette croissance vers les régions situées « derrière le soleil », a globalement manqué à l’appel, estime-t-il.
+La Nouvelle Tribune+ indique que les efforts économiques et politiques pour la mise en œuvre de la reconstruction sont colossaux et difficiles à anticiper.
Mais, en développant son économie et les débouchés pour sa population, le Maroc joue une carte de stabilité, qui ne l’exonère pourtant pas des conséquences des crises climatiques, relève le journal.
+Finances News hebdo+ souligne qu’il est vrai que des vies humaines ont été perdues et qu’après cette tragédie, rien ne sera plus pareil, mais le Maroc, qui a réussi à surmonter le dévastateur séisme d’Agadir et à se relever de la tragédie d’Al Hoceima, “saura, également, faire preuve de résilience pour se relever dignement et sortir la tête haute de cette dure épreuve”.
Le chemin sera “long” et “difficile”, mais il y a de l’espoir “parce qu’à la tête de ce Royaume, il y a un souverain clairvoyant, proche de son peuple, et au service exclusif du bien-être de sa population”, souligne-t-il.
La reconstruction de ces régions sinistrées “est en marche, sous l’autorité d’un Souverain qui a derrière lui tout un peuple”, fait-il remarquer, fustigeant “ces mauvaises langues du côté de l’Hexagone qui tapent cyniquement sur le Maroc !”
Dans le même ordre d’idées , +Maroc hebdo+ écrit que la tragédie d’Al-Haouz dont le Maroc panse encore les plaies a davantage rappelé les vraies raisons de la relation tendue entre le Maroc et la France depuis cinq ans, soulignant qu’entre les deux pays, “il n’est, en vérité, qu’un seul problème, ou plutôt qu’un seul homme, à savoir Emmanuel Macron”.
Même après l’explication claire des autorités marocaines sur les propositions d’aides internationales, le président français a continué de ressasser le refrain de la disposition de son pays à apporter son soutien au Maroc, constate-t-il.
“Un monologue de sourd dans lequel, depuis sa participation au G20 à New Delhi jusqu’à son retour en France, il a semblé se plaire et qui, par effet d’entraînement inéluctable, a fini par provoquer une véritable cabale de la part des médias hexagonaux à l’encontre du Royaume”, relève-t-il.
En somme, “c’est d’une façon aussi déplacée qu’indigne que nos confrères de l’ancienne puissance coloniale se sont livrés à l’exercice du traitement du séisme que nous avons subi”, ajoute-t-il.
HA/APA