Le chef d’entreprise français installé au Niger depuis une vingtaine d’années, a été interpellé le 8 septembre 2023 à Niamey, par les forces de sécurité nigérienne, en pleine escalade diplomatique entre les deux pays.
« La France se réjouit de la libération de M. Stéphane Jullien, conseiller des Français de l’étranger, intervenue au Niger le 13 septembre 2023 », a annoncé dans un communiqué publié ce jeudi 14 septembre 2023, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Mardi dernier, la France avait annoncé l’arrestation, le 8 septembre par les forces de sécurité nigériennes, de Stéphane Jullien, conseiller des Français de l’étranger basé à Niamey, avant de demander« sa libération immédiate ».
« La France suit avec la plus grande attention la situation de M. Stéphane Jullien, conseiller des Français de l’étranger basé au Niger, arrêté le 8 septembre par les forces de sécurité nigériennes. Elle appelle à sa libération immédiate. Depuis le premier jour, notre ambassade est pleinement mobilisée pour assurer la protection consulaire à notre compatriote », avait indiqué le Quai d’Orsay dans un communiqué.
Chef d’une entreprise spécialisée dans le déménagement au Sahel et installé à Niamey depuis une vingtaine d’années, Stéphane Jullien faisait partie des rares ressortissants français qui avaient refusé de rentrer en France lors de l’opération d’évacuation volontaire décidée, début août, par Paris, au lendemain du coup d’état du 26 juillet 2023.
Il a été interpellé le 8 septembre dernier suite à la découverte par les forces de sécurité nigériennes, de treillis militaires portant les insignes de l’armée de l’air du Burkina, dans une fourgonnette de son entreprise qui ressortait de l’Ambassade de France à Niamey. Cette dernière était alors placée sous blocus suite à l’expulsion par les nouvelles autorités nigériennes, de l’Ambassadeur Sylvain Itté, en pleine escalade diplomatique entre Niamey et Paris suite au renversement du pouvoir de Bazoum par le Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte militaire qui a pris le pouvoir, que les autorités françaises refusent toujours de reconnaitre.
AYB/ac/APA