La situation du secteur de la construction, la grève annoncée dans les collectivités locales et le développement des régions sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+L’Opinion+, qui revient sur la situation du secteur de la construction, écrit que le bâtiment, secteur pivot de la croissance, n’arrive pas à voir le bout du tunnel, comme en témoigne la stagnation de plusieurs marchés liés à la construction, qui accumulent les baisses, et particulièrement celui du ciment dont les livraisons en août n’ont pas dépassé les 8,14 millions de tonnes.
Ceci dit, bien que le contexte international soit toujours perturbé et malgré la persistance des goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement, sans oublier les pressions inflationnistes, les professionnels affichent timidement leur optimisme, annonçant une augmentation imminente de l’activité, principalement dans la filière «Génie civil», relève le journal.
Si l’inflation a été l’élément déclencheur de la crise que vit actuellement le secteur, l’éradication de certaines lacunes pourrait amortir la chute de ses différentes activités de sorte à relancer la machine: outre l’assouplissement des démarches administratives, qui alourdissent les factures des constructeurs, il faut veiller au respect de la concurrence pure et parfaite, car la concurrence déloyale inquiète toujours les constructeurs, suggère-t-il.
Alors que la version finale du PLF 2024 approche à pas de géant, un effort supplémentaire au niveau fiscal s’impose, notamment en termes de droits d’enregistrement, ajoute-t-il.
Evoquant la grève annoncée dans les collectivités locales, +Les Inspirations éco+ écrit que la rentrée promet d’être bien mouvementée au sein des collectivités locales, avec une salve de débrayages annoncés par les ressources humaines qui souhaitent faire entendre leur voix, notamment en matière de conditions salariales et de droit à la grève.
A défaut de consensus avec la tutelle, les syndicalistes menacent de passer à la vitesse supérieure, note la publication.
Une montée au créneau dont les arguments se respectent, si l’on n’omet pas le fait que les bases d’un dialogue sont avant tout l’échange, la confrontation des idées et la négociation, des critères qui ne semblent pas caractériser la situation présente, constate-t-il.
Mais ce n’est pas tant cela qui retient l’attention que la vraisemblable omission de toute la portée stratégique d’un service public: en effet, la paralysie annoncée est justement à l’opposé de tout ce que le Maroc ambitionne en matière de services publics, souligne-t-il.
+L’Economiste+ écrit que les chiffres sur les disparités régionales en termes de création de richesse montrent le gap existant, puisque seuls trois territoires continuent de tirer leur épingle du jeu: Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Très attendue, la nouvelle Charte devrait permettre aux régions de bénéficier des opportunités d’investissement afin de réduire les disparités entre les provinces en matière d’attractivité, souligne le quotidien.
Grâce à un climat moins féroce, des opérateurs n’ont pas hésité à monter leurs projets dans certaines régions, dans la perspective que l’échelon régional sorte de sa torpeur pour inverser la logique top-down de l’Etat-centralisateur, constate-t-il, appelant à intensifier les efforts afin de « repousser les murs de la pauvreté » et “désenclaver des zones pour les doter de routes, d’électricité, d’eau, de centres de santé”.
HA/APA