Le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya renversait le président Alpha Condé.
En Guinée, ce mardi 5 septembre 2023 marque les deux ans au pouvoir de la junte qui dirige le pays sous le sceau du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Cette journée commémore la fin du régime du président Alpha Condé, réélu en novembre 2020 pour un 3e mandat, mais déposé par les forces spéciales commandée par le colonel l’actuel chef de l’Etat, Mamadi Doumbouya.
Mais à Conakry, la journée a été marquée par de violentes manifestations à l’initiative des forces vives de Guinée. Cette structure qui regroupe des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société avaient appelé à des rassemblements pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel, malgré l’interdiction du pouvoir à toute commémoration de l’an 2 du CNRD.
Déjà hier lundi, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Kandé avait réitéré l’interdiction formelle de toutes manifestations sur la voie publique.
« Il est clair désormais que le CNRD et son gouvernement ont fait le choix cynique de la répression sanglante des Guinéens dans le seul but de confisquer le pouvoir en lieu et place d’un dialogue fécond pour un retour diligent à l’ordre constitutionnel », ont réagi les forces vives de Guinée dans un communiqué transmis à APA.
Pendant ce temps, des jeunes favorables au régime du CNRD cherchent à rallier l’esplanade du Palais du Peuple où un concert géant est organisé par des artistes pour célébrer l’an 2 de la junte.
De leur côté, les autorités de transition sont en train de faire le bilan de deux ans de gestion du pays à travers une rencontre avec des médias.
ASD/te/ac/APA