La situation sécuritaire s’est fortement dégradée au Burkina ces huit dernières années.
Le ministre burkinabè de la Défense a affirmé, mercredi, que des individus ont reçu de l’argent pour attaquer le pays, à partir du Niger.
« Nos soldats qui sont dans la ligne de front avec le Niger ont constaté de visu comment les attaques se passent. Après le coup d’Etat [du 26 juillet à Niamey], nous avons eu cette chance d’avoir des retours d’informations sur ce passait sur le terrain », explique le colonel-major Kassoum Coulibaly, ajoutant que « des gens étaient payés gracieusement pour mener des attaques au Burkina ».
Le ministre de la Défense donnait les raisons d l’envoi d’un contingent militaire au Niger, en « cas d’agression » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). A Niamey, des militaires ont évincé, le 26 juillet, Mohamed Bazoum, élu démocratiquement en 2021.
Selon le colonel-major Coulibaly, cette décision est plus « stratégique » et vise avant tout à défendre les intérêts des Burkinabè.
« Ce qui touche à la sécurité du Niger touche fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso », indique le ministre d’Etat.
En mai 2023, le colonel-major Coulibaly avait dénoncé l’existence d’une « coalition internationale » contre le Burkina.
Depuis 2015, le pays fait face à de nombreuses exactions des groupes armés terroristes, ayant fait des milliers de victimes et plus de deux millions de personnes déplacées.
SD/ac/APA