Un plan d’action décliné en trois parties sera soumis aux Chefs d’Etat et de gouvernement des pays voisins du Soudan pour adoption.
La crise humanitaire provoquée par le conflit armé au Soudan a été au centre d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan. Convoquée par le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif, la réunion s’est tenue à N’Djamena avec la participation de six ministres. Des représentants de l’Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes étaient aussi présents à titre d’observateurs.
Après évaluation de la situation humanitaire dans chaque pays voisin, les ministres ont fait plusieurs recommandations. Ils ont d’abord souligné l’importance d’une complémentarité et une coordination efficace entre les initiatives de l’Union africaine, de l’IGAD et des pays voisins du Soudan.
Ensuite, ils ont mentionné la nécessité d’établir des entrepôts humanitaires dans les pays voisins pour une rapidité de transport des secours, et la prise en charge médicale des victimes. Enfin, ils ont exprimé l’urgence de maintenir les couloirs humanitaires ouverts au nom du principe universel d’assistance aux personnes en danger et appellent les parties prenantes au conflit au Soudan à faciliter l’assistance aux populations dans le respect du droit international humanitaire.
Pour la sortie de crise, le Comité des Ministres des Affaires étrangères a élaboré un plan d’action, qui sera soumis pour adoption, aux Chefs d’Etat et de gouvernement, en complément avec les mécanismes existants de l’Union africaine et de l’IGAD. Ce plan d’action se décline en trois parties, à savoir l’obtention d’un cessez-le-feu définitif, l’organisation d’un dialogue inclusif inter soudanais et la gestion des questions humanitaires.
La prochaine dédiée à cette crise est prévue en septembre 2023 à New-York, en marge de la session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan s’est enfoncé dans un conflit armé qui oppose l’armée à un groupe paramilitaire. Le conflit a fait jusque-là près de 4 000 morts et 3 millions de déplacés, selon un bilan dressé par les Agences des Nations unies.
CA/ac/APA