Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le difficile exercice pour le président Macky Sall de désigner un candidat au sein de la coalition au pouvoir pour l’élection présidentielle de février 2024 au moment où son gouvernement se dit prêt à envoyer des troupes au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum, une déclaration polémique de Dakar effectuée quelques heures avant la qualification du Sénégal en finale de l’Afrobasket féminin.
L’Observateur se fait l’écho de la « chaude rencontre au palais » hier entre Macky Sall et les candidats de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) pour l’élection présidentielle de février 2024 après que le président sortant a décidé de ne pas briguer un troisième mandat. « J’ai un problème, je ne peux pas choisir », a dit le président Sall à « la pléthore de onze candidats », rapporte le journal qui décrit « la déception de responsables de Benno ».
« Il n’y a pas de nom, mais beaucoup de déclarations. Des serments et des professions de foi. Après quatre heures d’échanges, la réunion convoquée hier, au palais de la République, par Macky Sall avec ses alliés de BBY et les 11 candidats à la candidature de BBY pour la présidentielle de 2024 n’a pu vider le contentieux. La désignation du candidat n’a pas pu se faire. Finalement, un délai de 72 heures supplémentaires proposé par Moustapha Niasse (ancien président de l’Assemblée nationale) a été retenu pour permettre aux prétendants de trouver des plages de convergence. Une décision sanctionnée par le communiqué laconique de BBY publié hier, dans la soirée. Le processus de choix du candidat est en cours et débouchera très prochainement sur une candidature consensuelle+, lit-on dans le texte », souligne le quotidien.
Walf Quotidien constate un « troublant suspense » lié à une « troublante hésitation de Macky » Sall sur le candidat de BBY à la présidentielle de 2024. « Les prétendants vont encore patienter. Le nom du candidat de la coalition Benno pour la prochaine présidentielle sera connu +prochainement+. Ainsi en a décidé Macky Sall qui se donne encore un temps de réflexion avant de faire son choix », relève le journal.
Pendant ce temps, Le Quotidien estime que la « purge » se poursuit chez les militants et sympathisants de Pastef, le parti d’Ousmane Sonko récemment dissous sur un décret annoncé par le ministère de l’Intérieur. En effet, le « mandat de dépôt (a été prononcé) pour Bentaleb Sow, Toussaint Manga » et Compagnie alors que « Abass Fall (est) en passe de perdre son poste de premier adjoint au maire de Dakar ».
Ces différentes personnes sont très actives au sein de ce parti d’opposition conjugué désormais au passé par le porte-parole du gouvernement sénégalais, selon le journal. « L’ex-Pastef est le symbole de la division et de la violence », note le ministre Abdou Karim Fofana lors d’une conférence de presse du gouvernement revenant sur l’actualité de ces derniers jours au Sénégal et au Niger avec le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
A ce sujet, la ministre des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, a fait savoir dans Sud Quotidien que le Sénégal « enverra ses hommes » si la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) venait à décider d’une intervention militaire au Niger pour rétablir le président Bazoum.
« Dakar prêt ! », indique Bés Bi à propos d’une « intervention armée de la Cedeao au Niger » au cas où les nouvelles autorités militaires de Niamey ne rendraient pas le pouvoir dans l’ultimatum d’une semaine que l’organisation régionale leur a donné. « Les militaires sénégalais vont aller au Niger », souligne la patronne de la diplomatie sénégalaise dans le journal qui craint en revanche des représailles sur « les Sénégalais du Niger (qui sont déjà) victimes de menaces après la sortie du ministre des Affaires étrangères ».
« Un Nigérien m’a trouvé dans un restaurant et m’a copieusement insulté ; Une amie m’a dit : ce sera œil pour œil, dent pour dent », témoignent des ressortissants sénégalais alarmés alors que « certains compatriotes (se disent) prêts à être rapatriés », indique le quotidien.
Sur un autre sujet, Le Soleil note que « 12 suspects » de « l’attentat meurtrier de Yarakh » contre un bus de transport en commun, ayant fait deux morts et cinq blessés, selon les autorités, ont été « appréhendés ». Le quotidien national affirme que « trois d’entre eux sont présumés avoir participé directement à l’attaque meurtrière de mardi dernier », en marge des manifestations suivant l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko, poursuivi dans un nouveau dossier de huit chefs d’inculpation dont certains sont qualifiés de criminels.
« Les arrestations ont eu lieu entre Yoff, Keur Massar, Rufisque et Yeumbeul. Les victimes, deux sœurs, Fatoumata Binta Diallo et Oumou Coultoumy Diallo, sont âgées de 21 ans et sept ans », précise le journal.
Sur la 28ème édition de l’Afrobasket féminin qui se tient actuellement à Kigali, au Rwanda, Walf Quotidien se félicite de la « révolte hallucinante des Lionnes du Sénégal » qui ont battu jeudi soir en demi-finale le Mali (75-65), une revanche sur les Aigles après un début de compétition difficile pour les filles du sélectionneur Moustapha Gaye qui note que « défensivement, on a été très bons ».
Mais d’après le journal, les Sénégalaises doivent cette performance à leur Américaine naturalisée, Cierra Dillard, qui a marqué 33 points, récupéré sept rebonds, délivré six passes décisives et intercepté deux ballons. « Logique de la voir encore et pour la troisième fois de la compétition MVP de la rencontre », qualificatif désignant la meilleure joueuse du match de basketball, souligne le journal.
Selon Stades, le Sénégal retrouvera ce samedi 5 juillet le Nigéria, vainqueur du Rwanda en demi-finale (79-48), et qui se qualifie « en finale pour la quatrième édition d’affilée » de l’Afrobasket, témoignant de la solidité de la sélection féminine nigériane de basket, tenante du titre. « Les D’Tigers du Nigeria, qui n’ont plus perdu le moindre match depuis l’Afrobasket 2015 au Mali, ont signé, hier à Kigali Arena, leur 22ème victoire de rang. La dernière défaite remonte au 2 octobre 2015 contre le Cameroun en demi-finale (71-70). Ça donne huit ans d’invincibilité sur le continent », rappelle le quotidien sportif.
ODL/ac/APA