Le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC-UA) est profondément préoccupé par les récents développements négatifs affectant la République du Niger.
Dans un communiqué signé par son président Khalid Boudali, l’ECOSOCC-UA « condamne fermement tout acte portant atteinte à la stabilité des institutions démocratiques et républicaines et appelle les militaires concernés à respecter les principes démocratiques ».
L’ECOSOCC appelle à la résolution pacifique de cette crise et au rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, conformément aux principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance et d’autres instruments continentaux et régionaux, lit-on dans le communiqué parvenu à APA
L’ECOSOCC soutient les efforts de la CEDEAO et de l’UA et apporte son soutien au peuple nigérien, « première victime de cette situation qui met en péril son avenir et tous les progrès qu’il a accomplis vers la démocratie ».
Réunis dimanche 30 juillet 2023 à Abuja, au Nigeria, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont lancé un ultimatum aux nouvelles autorités du Niger. Elles ont une semaine pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président démocratiquement élu au risque de s’exposer à des sanctions, y compris l’emploi de la force.
Pour Bola Tinubu, le chef de l’État nigérian, également président en exercice de la Cédéao, « nous ne pouvons plus croiser les bras face à la recrudescence » des putschs. De son côté, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), à laquelle appartient le Niger, a annoncé une série de dix mesures contre Niamey.
Ces sanctions concernent essentiellement la fermeture des frontières aériennes et terrestres avec le Niger, l’interdiction de survol de l’espace aérien des pays de l’Uemoa de tout aéronef à destination ou en provenance du Niger. Les dirigeants de l’Uemoa ont aussi décidé de suspendre toutes les transactions commerciales et financières des pays membres avec le Niger, y compris celles portant sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services.
HA/APA