Dans un livre, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Ehivet Gbagbo, explique l’expérience douloureuse vécue, dans le sous-sol de la résidence présidentielle de la République, après la chute du pouvoir en 2011.
Simone Gbagbo a présenté ce samedi 15 juillet 2023 son œuvre intitulée « Du sous-sol de la République à la restauration ». A travers une kyrielle de questions, le personnage politique fournit aux lecteurs sa résilience lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
Le livre met en exergue son amour pour la Côte d’Ivoire et son intimité avec le seigneur. Durant sept ans, l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo était dans les liens de la détention, avant de recouvrer la liberté en août 2018.
Elle relate une « chute de pouvoir accompagnée d’humiliation », confiant à l’auditoire que « nous nous sommes retrouvés dans le sous-sol de la résidence, (au deuxième sous-sol) à un niveau qui était réservé à toute la tuyauterie du bâtiment ».
« On était réfugiés (au sous-sol), nous dormions là et pendant des semaines », rapporte l’ex-Première dame, qui mentionne qu’en mars 2011, les gens avaient commencé à fuir le pays, notamment des proches. Mais, pour elle, « il y a des moments ou l’exercice du pouvoir vous conduit à la sollicitude ».
« Il n’y avait plus de possibilité de communiquer avec l’extérieur », à cette période chaude du conflit, poursuit-elle, indiquant que même ses enfants sont partis du pays sans qu’elle ne sache. C’est Soul to Soul, alors chef du protocole de Guillaume Soro, qui lui a passé au téléphone ses enfants qui s’étaient réfugiés au Ghana.
Au Golf Hôtel, dans l’Est d’Abidjan, « où nous étions détenus, nous n’étions pas que Gbagbo et moi, mais aussi nos petits-enfants et le personnel de service à la résidence plus les soldats et les gardes », a-t-elle énuméré, révélant qu’« il y avait environ 400 personnes qui avaient été arrêtées ».
« J’ai parlé surtout avec Soul to Soul », qui a rapporté les doléances à ses supérieurs. Ceux-ci donneront leur accord pour libérer et conduire les membres de la famille au village, à Moossou, et les autres chez eux », a-t-elle souligné.
La présidente du Mouvement des générations capables (MGC), une formation politique, Ehivet Gbagbo affirme qu’une somme de 150.000 FCFA a été donnée par car pour assurer le transport de ceux qui étaient conduits chez eux.
Simone Gbagbo aborde, par ailleurs, les faits de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 avec humour. L’ex-Première dame a aussi écrit le livre « Ma sortie de prison, Prémices d’une Côte d’Ivoire réconciliée » sorti en mai 2021.
A la dédicace de cet ouvrage, ont pris plusieurs personnalités et proches de l’ex-Première dame, dont Charles Blé Goudé, Aka Ahizi, Geneviève Bro Grébet, Koné Tehfour, le pasteur Mohamed Sanogo et le représentant du député Dia Houphouët.
AP/APA