Ce collectif, comprenant 63 entreprises opérant dans le secteur de l’électrification, menace de mener des « actions énergiques et d’envergure » pour se faire entendre s’il ne perçoit pas son dû.
A travers une conférence de presse animée le mardi 27 juin 2023 à la Riviera, un quartier de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, le Collectif des sociétés d’électrification du District autonome d’Abidjan (Csedaa) a fait connaître par la voix de son porte-parole, Éric Lavinon, son insatisfaction contre les autorités dirigeantes de cette collectivité territoriale.
Le Collectif des sociétés d’électrification du District autonome d’Abidjan (Csedaa) exige au District d’Abidjan la somme de 9,066 milliards de F Cfa due, à l’issue de travaux d’électrification opérés dans 110 villages et localités du District, de 2015 à 2021.
Ces travaux d’électrification d’urgence effectués dans 110 localités du District autonome d’Abidjan interviennent dans le cadre du Projet de désenclavement des villages du District. Selon les responsables de ce collectif, depuis l’exécution des travaux, aucun fonds ne leur a été versé au titre du contrat les liant au District autonome d’Abidjan si ce n’est qu’une infirme partie de la dette, à savoir 500 millions de Fcfa payés courant janvier 2023.
Pour M. Éric Lavinon, le porte-parole du collectif de ces sociétés d’électrification, cette situation qui ne se justifie pas, a été portée à l’attention des autorités du District autonome d’Abidjan qui ont promis payer, le temps de disposer de leur budget.
« Les dernières rencontres que nous avons eues avec le District d’Abidjan, nous ont fait croire qu’ils attendaient la disponibilité du budget alloué au District », mentionne Éric Clavinon à travers une déclaration lue au cours de cette conférence de presse.
« Nous comprenons donc difficilement le mutisme du District autonome d’Abidjan, au moment où les fonds qui doivent servir à notre paiement ont été rendus disponibles », a-t-il poursuivi, avant de confier que des sources intérieures à la collectivité territoriale ont confirmé la disponibilité du budget devant participer au règlement de leur dette. Et ce, depuis le 12 juin 2023.
« Si nous ne percevons pas notre dû dans les 24 heures qui suivent, nous mènerons des actions énergiques et d’envergure pour nous faire entendre », a lancé le collectif qui rejette les « manœuvres » du District tendant à discréditer le travail effectué depuis lors, s’agissant des travaux d’électrification.
Éric Clavinon a laissé entendre que cette situation qui traîne amène de leur part des réactions, dont des sit-in prévus à la Primature, le Cabinet du Premier ministre, en vue de se faire entendre.
Selon les explications délivrées, il y aurait eu auparavant deux audits de la structure qui ont arrêté des montants différents quant au paiement global de la dette. Le premier audit ressort un montant de 6 milliards Fcfa quand le deuxième indique 5 milliards Fcfa à son terme, comme dette à apurer par le District autonome.
« Nous ne nous reconnaissons pas en un autre supposé audit du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd, publique), qui n’est rien d’autre qu’une manœuvre dilatoire du District autonome d’Abidjan », a fait savoir Eric Lavinon.
Le Csedaa tient à dénoncer cette attitude des responsables du District autonome qui « contredit les promesses de l’Etat ivoirien qui s’est engagé à réduire la durée de paiement des factures du secteur privé en vue de booster le dynamisme de l’économie nationale », a-t-il dit.
AP/APA