Les dépenses générées par la célébration de l’Aïd Al Adha, le festival national des arts populaires et l’industrie automobile et aéronautique sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les dépenses occasionnées par la célébration de l’Aïd Al Adha, écrit que l’Aïd dans sa cuvée 2023, comme celui d’ailleurs de 2022, a un fort goût d’amertume accentué par la cherté de la vie et les difficultés financières auxquelles fait face la majorité des ménages marocains.
Au moment où la mesure du panier de consommation atteint des seuils jamais égalés dans notre pays, la célébration de l’Aïd pour ceux qui peuvent se la permettre devient en effet une véritable gageure dont les impacts sur l’équilibre budgétaire des familles risquent de perdurer toute l’année, estime le journal.
Achat des moutons dont les prix ont flambé tout autant que ceux des accessoires et de la multitude de produits consommables sans lesquels l’Aïd ne peut pas se faire, habillement pour les enfants et même pour les parents, frais et faux-frais annexes qu’on a souvent tendance à sous-estimer, mais qui n’en demeurent pas moins de sérieuses charges pour les bourses éprouvées, telles sont les dépenses qui donnent des insomnies à des millions de Marocains avant, pendant et après l’Aïd, sans toutefois parvenir à ébranler leur foi et leur volonté de perpétuer une tradition dont le caractère obligatoire découle plus du fait social que religieux, relève-t-il.
A cette occasion, la posture idéale consisterait à promouvoir un réel esprit de tempérance en vue de prévenir le gaspillage, le surendettement et tous les regrettables excès et sacrifices auxquels nos fêtes donnent souvent lieu, soutient-il.
+L’Economiste+, qui aborde le Festival national des arts populaires, dont la 52e édition a pris fin lundi à Marrakech, estime que ce festival, gardien des traditions depuis plus d’un demi-siècle, « ne connaît pas le même succès auprès des VIP ».
S’il ne bénéficie pas du même tapage médiatique, ni de la même visibilité, c’est parce que les moyens financiers font défaut, et pourtant, chaque année, il relève le défi d’être organisé à temps, de réunir des troupes venues de tout le Maroc, de mettre en place les scènes pour les spectacles, note l’éditorialiste.
La bataille ne se joue plus sur le terrain de l’Unesco, mais elle doit être livrée au quotidien par tous les Marocains d’ici et d’ailleurs: chacun d’entre nous doit fièrement brandir sa langue, sa culture, son patrimoine comme des parangons de marocanité, soutient-il.
Abordant l’industrie automobile et aéronautique, +Al Bayane+ estime que l’implantation des grandes marques de l’automobile ne cesse de s’intensifier, notamment à Tanger et Kénitra et de considérer le royaume à juste titre, comme étant un compétiteur mondial dans le secteur, ajoutant que le pays constitue aujourd’hui, un espace idoine et fécond pour l’investissement en aéronautique, du fait de sa position stratégique reliant l’Afrique et l’Europe.
Au vu de ce côtoiement, le Maroc s’est permis de se faire un label spécifique en créant ses propres véhicules dans le marché, au point de se frayer une place au soleil à cet effet, note-t-il, soulignant que le fait de se produire sur le sol marocain paraît une action rentable en coût et en service, en plus du degré élevé en confiance par rapport à d’autres destinations.
D’autre part, le royaume est bien doté d’une main d’œuvre qualifiée et créative pouvant assurer la promotion sociétale dans son pays, en toute quiétude, relève-t-il.
De même, il est évident que son succès est tributaire de la distinction compétitive, comparativement à de multiples pays évoluant dans le secteur de l’aéronautique, ajoute-t-il.
HA/APA