La Côte d’Ivoire, qui accueille ces assises du 14 au 16 juin 2023, est le premier pays sur le continent africain à organiser cet évènement qui regroupe plusieurs spécialistes venus de 100 pays.
Les travaux de la 5e édition le Forum de l’alliance internationale anti-corruption (International corruption hunters alliance – ICHA) ont été ouverts officiellement, ce mercredi 14 juin 2023, par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné.
Tiémoko Meyliet s’est félicité de ces assises, initiées par le Groupe de la Banque mondiale, qui permettent de discuter des questions de gouvernance et de lutte contre la corruption qui ont des liens étroits avec les investissements, le développement des affaires et la croissance économique.
« Réfléchir et agir contre la corruption constitue même une chance dans notre monde, qui fait face à de multiples crises », exhortant les participants de ce forum intitulé « Action collective en temps de crise », à une « synergie d’actions » contre les menaces de ce fléau mondial.
Ce forum qui réunit des professionnels et décideurs de la lutte contre la corruption, pour des échanges et ateliers techniques, se veut un cadre de dialogue stratégique, de renforcement des compétences et du réseautage des experts en matière de lutte contre la corruption.
Le ministre ivoirien de la Promotion de la Bonne gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, Epiphane Zoro Ballo, a traduit la noble ambition de la Côte d’Ivoire de faire du pays une référence en matière de lutte contre la corruption.
La Côte d’Ivoire, classée en 2012 au 130ème rang sur 180 pays au niveau de l’Indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International, est passée à la 105e place en 2021 puis à la 99e place en 2022. Un bond enregistré après la mise en place d’instances de lutte contre la corruption.
Le Cap Vert se distingue sur le continent en matière de lutte contre la corruption. Selon son vice-Premier ministre, Olavo Correia, « la lutte contre la corruption, n’est pas une lutte seulement d’un pays, (mais) une lutte de tout le monde, au plan régional et aussi au plan international ».
« On estime chaque année, sur notre continent, en Afrique, une perte d’environ 80 milliards de dollars (soit plus de 48.500 milliards de Fcfa) de financements illicites qui pourraient être conservés et investis pour le développement du continent », a-t-il dit, évoquant aussi des évasions fiscales.
M. Shaolin Yang, le chef de l’administration du Groupe de la Banque mondiale, qui était à la tête d’une délégation de l’institution, a martelé que « la corruption est un cancer » qui s’opère aujourd’hui via la technologie, tout en invitant les participants à trouver des moyens de lutte contre ce fléau.
Il a appelé, par ailleurs, les pays à apporter davantage de réponses contre la corruption, en créant des instruments de lutte et en renforçant les mécanismes de lutte en vue de combattre la corruption qui se mue également sous des formes de blanchiment d’argent.
La 4éme édition du Forum de l’alliance internationale anti-corruption (International corruption hunters alliance – ICHA) du Groupe de la Banque mondiale (BM) s’est tenue à Copenhague, au Danemark. La Côte d’Ivoire accueille cette édition après la crise sanitaire de la Covid-19.
AP/APA