En prison depuis près de dix mois, les activistes ont bénéficié d’une liberté provisoire le 10 mai à la faveur de la médiation des religieux.
C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire. Jugés le 7 juin dernier, Ibrahima Diallo, Oumar Sylla dit Foniké Mengué, leaders du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) et Saikou Yaya Barry secrétaire exécutif de l’union des forces Républicaines (UFR) ont été acquittés mardi 13 juin. Ils étaient poursuivis pour « participation délictueuse à un attroupement, complicité de destructions d’édifices publics et privés et complicité de coups et blessures volontaires ».
Dans sa décision rendue publique ce mardi, le tribunal de première instance de Dixinn, a renvoyé ces trois leaders des fins de la poursuite.
Ibrahima Diallo et Foniké Mengué tous deux leaders du FNDC ont comparu libres tandis que Saykou Barry, a été jugé par défaut. Ce responsable du parti de Sidya Touré est hors du pays pour des raisons de santé.
Déception
« Nous avons un sentiment de déception pour avoir passé près de dix mois en prison de façon arbitraire…On savait qu’on n’était coupable de rien. Ce verdict vient nous réconforter », a déclaré Ibrahima Diallo devant la presse. Il a ajouté être déterminé à poursuivre « la lutte citoyenne et démocratique jusqu’à la victoire finale ».
Une victoire de la démocratie
De son côté, le coordinateur national du FNDC qualifie ce verdict de victoire de la démocratie contre la dictature, faisant allusion au régime de transition dirigé par le colonel Mamady Doumbouya depuis septembre 2021 après un coup d’Etat contre Alpha Condé.
« Ce verdict montre que nous avons fait 10 mois de détention pour rien. Nous étions en prison sur du faux, nous étions des otages », a fustigé Oumar SYLLA alias Foniké Mengué. Comme son camarade d’infortune, l’activiste lance « un appel à tous les militants pro-démocratie pour la poursuite du combat jusqu’à la victoire finale. »
ASD/ac/APA