Le travail des enfants, le paiement en ligne et la 28ème édition du Salon international de l’édition et du livre, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
Abordant le travail des enfants, +L’Opinion+ écrit que l’utilisation des enfants, notamment pour l’accomplissement de tâches pénibles ou périlleuses, est « une réalité bien connue dans notre pays, dont on a malheureusement longtemps préféré détourner notre regard ».
Qu’elles soient apprentis mécaniciens, maçons, forgerons, artisans, bergers ou agriculteurs, ces petites mains du secteur primaire et de la petite industrie populaire nationale font en effet partie intégrante de notre paysage urbain et rural où les petits travailleurs sont considérés comme les projets de futurs professionnels accomplis dans leurs secteurs d’activité respectifs, constate le quotidien.
Pire, le phénomène des enfants travailleurs est souvent considéré avec un certain regard approbateur comme un outil indispensable de transmission de savoir-faire, ajoute-t-il.
Ce phénomène révèle pourtant une réalité sociale des moins glorieuses où des enfants, issus de milieux défavorisés et précocement déscolarisés, sont condamnés en raison de leur extraction sociale pauvre à travailler pour pouvoir subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leurs familles démunies, déplore-t-il.
Il est vrai que le phénomène a connu une baisse notable durant cette dernière décennie, mais il n’empêche que l’approche adoptée par le Royaume pour lutter contre l’asservissement des enfants demeure non contraignante, note-t-il, appelant à “renforcer davantage les garde-fous du secteur, multiplier les enquêtes et traquer les contrevenants aux niveaux local et national”.
+L’Economiste+, qui aborde le paiement en ligne, estime qu’avec la digitalisation imposée par les banques centrales du monde, “la traque au cash est lancée”, évoquant une “course mondiale effrénée” dans laquelle “le Maroc est à la traîne”.
Grâce au “verrouillage centralisé” de Bank Al-Maghrib, notre système bancaire est pour l’instant hermétique aux e-sirènes de ces nouveaux modes monétaires, relève le quotidien.
Ce n’est pas le seul “atout” qui nous “protège” encore de cette e-frénésie: le faible taux de bancarisation dans le monde rural, qui représente une grande partie de la population, freine aussi les élans, constate-t-il.
“La résistance est encore là. Pour l’heure, elle nous éloigne d’une perspective peu réconfortante, celle du totalitarisme numérique, qui démarre par le contrôle des moyens financiers. Un système où tous les faits et actes des citoyens à tous les niveaux sont surveillés”, note-t-il.
+Libération+ écrit que la 28ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), qui a pris fin dimanche, a mis les bouchées doubles pour satisfaire un public toujours aussi passionné de livres et curieux de découvrir les nouveautés de l’offre éditoriale marocaine et internationale.
Outre un fonds éditorial gigantesque composé de 120.000 titres et 2 millions d’exemplaires touchant à différents domaines de connaissance, en augmentation de 20% par rapport à l’année précédente, le Salon s’est caractérisé par un foisonnement d’activités culturelles (221 activités), dont des conférences, des débats, des ateliers et des signatures d’ouvrages, auxquelles ont pris part 661 écrivains, intellectuels et poètes marocains et étrangers.
HA/APA