Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement,, mobilise les investisseurs pour accompagner le secteur de l’industrie pharmaceutique.
Le Cepici, en partenariat avec le Cabinet Hedtmann-Doué, a organisé mercredi à Abidjan une table ronde dans l’objectif de mettre en relation les industriels de la pharmacie et les acteurs du secteur financier. La rencontre a enregistré la présence du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de Couverture maladie universelle.
Le partenariat entre le CEPICI et le Cabinet Hedtmann-Doué a permis de structurer un projet de fonds d’investissement, a fait savoir la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), Mme Solange Amichia.
« Cette mise en relation devrait nous permettre de lever au moins 10 milliards de Fcfa dans un premier compartiment et on souhaiterait accéder à 50 milliards de Fcfa », a-t-elle dit. Ce fonds va se monter en deux étapes successives dont la première vise à créer un véhicule sur le marché financier de l’UEMOA.
Ce véhicule est un fonds de titrisation, dont le premier compartiment se compose d’entreprises du secteur de l’industrie pharmaceutique. L’objectif de ce compartiment est de mobiliser 50 milliards Fcfa sur le marché sous régional pour la période 2023-2025.
Le Cabinet Hedtmann-Doué, agissant pour le compte du Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, a désigné la société Joseph Titrisation pour structurer et gérer la première opération qui vise à lever d’ici à fin 2023 le montant de 10 milliards de Fcfa sur le marché financier.
La Côte d’Ivoire envisage de produire d’ici 2030 un taux de 30% de médicaments génériques pour pouvoir répondre aux besoins de soins de ses populations, ce qui devrait permettre de renforcer la Couverture maladie universelle (CMU), rendue obligatoire.
La présence des acteurs du monde des finances à cette table ronde, dira-t-elle, est de mettre en relation les investisseurs avec des porteurs de projets, notamment les industriels de la pharmacie. Elle s’est félicitée de ce que les financiers ont bien compris que c’est un secteur porteur.
Le Programme national de développement (PND 2021-2025) cible l’industrie pharmaceutique comme un secteur prioritaire. De ce fait, les investisseurs engagés dans ce secteur bénéficient d’exonérations fiscales, en vue d’y permettre des investissements massifs.
Dr Marie-Chantal Assouan, conseillère technique du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a relevé que ce projet vise à renforcer l’écosystème de l’industrie pharmaceutique en Côte d’Ivoire, afin que le pays soit autosuffisant en médicaments.
L’Etat de Côte d’Ivoire a un certain nombre de potentiels, cependant le pays importe 90% des produits pharmaceutiques distribués sur le marché ivoirien. Cette zone économique spéciale devrait permettre de booster le secteur pharmaceutique.
« Ce n’est que le départ, on aura d’autres activités qui ont été clairement définies. Il y aura la mobilisation des partenaires, notamment les financiers et les partenaires traditionnels du ministère de la Santé pour accompagner ce processus de développement du secteur », a-t-elle renchéri.
Franck Diagou, le directeur général de Nsia Asset Management, a laissé entendre qu’aujourd’hui, ils ont bien compris l’écosystème du secteur et identifié les points sur lesquels ils peuvent apporter des solutions assez rapidement.
Selon lui, « il n’est pas difficile de lever des fonds, mais il faut trouver le bon projet, la bonne cible et la bonne structuration ». Le secteur est rentable et « on a noté notre intérêt pour le projet dans sa globalité parce que les entreprises qui sont dans le secteur sont rentables, donc on est prêt à les accompagner ».
AP/APA