Le jugement du dossier « Marcel Tankoano et Cie » en lien avec les appels à incendier le domicile du Mogho Naaba s’est ouvert mercredi 7 juin 2023, à Ouagadougou, a constaté APA.
Aussitôt ouvert, le procès pour lequel plusieurs acteurs de la société civile et deux journalistes dont Lookman Sawadogo et Alain Alain sont poursuivis, a été renvoyé à la demande du ministère public, à la date du 21 juin 2023.
Au nombre de dix, et tous sous mandat de dépôt à l’exception de Souleymane Bélem, les accusés sont poursuivis pour des faits d’association de malfaiteurs, de divulgation de fausses informations, d’incitation à un attroupement armé ou non armé, d’incitation à la dégradation de biens et la mise en danger de la vie d’autrui.
Le parquet a demandé le renvoi du dossier au motif de l’absence de l’accusé Souleymane Bélem dont le témoignage, selon lui, peut considérablement contribuer à la manifestation de la vérité.
Par contre, la défense a estimé que le dossier doit être jugé et a demandé au parquet de prendre toutes les dispositions pour assurer la représentation de tous les accusés.
Le tribunal a accédé à la requête du ministère public et renvoyé le dossier pour deux semaines.
Pas de liberté provisoire
« Nous avions voulu que le dossier soit renvoyé au 14 juin, mais le tribunal a décidé en toute souveraineté de renvoyer le dossier à la date du 21 (juin 2023) », a laissé entendre Me Latif Dabo, l’un des avocats de la défense.
En attendant la reprise du jugement le 21 juin prochain donc, les avocats de la défense ont introduit des demandes de liberté provisoire en faveur de leurs clients.
Cependant, pour le Procureur, les prévenus doivent être maintenus en prison. Il a estimé que s’ils sont liberté, ils peuvent se concerter, ou suborner des témoins en lien avec l’affaire.
Le tribunal a rejeté les demandes de liberté provisoire.
En mi-mai, le procureur du Faso avait expliqué que les personnes incarcérées sont présumées « auteurs, coauteurs et complices » des messages audios publiés, début mai, sur les réseaux sociaux appelant à des rassemblements à l’effet de brûler le palais du Mogho Naaba et/où d’empêcher que cet acte soit posé.
Dans le cadre du même dossier, des acteurs politiques avaient été auditionnés.
DS/ac/APA