L’intelligence artificielle au Maroc et la capacité de Rabat et de Marrakech d’organiser les événements de grande envergure sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Opinion+, qui revient sur l’intelligence artificielle, écrit qu’au Maroc, l’ambition de s’inscrire dans cette Industrie 4.0 est bien présente, sauf que l’écosystème permettant de franchir ce cap requiert plus d’investissement, notant que quelques universités, notamment privées, s’efforcent de renforcer les capacités du Royaume en IA, comme en témoignent les projets innovants présentés lors de la première édition du GITEX Africa à Marrakech.
Mais il n’empêche que ces initiatives demeurent en deçà des attentes, surtout que sous d’autres cieux, ce chantier se développe à toute allure, juge l’éditorialiste.
Le retard du Maroc en la matière est également perceptible au niveau de l’arsenal juridique encadrant cette technologie, lequel se limite à quelques textes généralistes et génériques, non adaptés aux particularités des systèmes intelligents, constate-t-il.
Or, il est aujourd’hui crucial d’éviter les déplorables retards technologiques du passé et d’adopter une vision proactive pour assurer que le potentiel de l’IA soit pleinement exploité dans le pays, tout en mettant en place des dispositifs éthiques pour éviter sa mauvaise exploitation, soutient-il.
Les précédentes révolutions industrielles ont démontré à quel point l’adoption précoce et l’investissement dans les nouvelles technologies peuvent conférer un avantage compétitif hautement significatif aux pays et aux économies. Tirons donc les bonnes leçons, avant qu’il ne soit trop tard !, estime-t-il.
Abordant l’organisation du Salon international du livre à Rabat, +Les inspirations éco+ estime que le sujet de la capacité de la métropole à abriter des méga-événements est à nouveau d’actualité, déplorant que Casablanca manque cruellement de choix en termes de lieux officiels pour l’organisation de salons et autres forums de grand acabit.
Récemment d’ailleurs, un classement international plaçait Marrakech et Rabat parmi les villes les plus recommandées actuellement pour organiser des manifestations d’envergure internationale, relève-t-il.
La «ville blanche». n’est pas sur les radars du monde de l’évènementiel mondial, la majorité des lieux qui existent actuellement étant davantage des solutions de remplacement qu’autre chose, entre hôtels et esplanades qui se transforment en chapiteaux au gré des évènements, constate-t-il.
Même le feu site de l’Office des foires et expositions, qui avait à la base déjà besoin d’un grand lifting, n’est plus disponible depuis la pandémie, ajoute-t-il.
Dans le même ordre d’idées, +L’Économiste+ écrit qu’ à défaut d’un véritable parc d’exposition, chaque fois qu’un événement d’envergure se tient à Marrakech, on dresse des chapiteaux à coup de centaines de millions de dirhams, soulignant que la COP22, première expérience mémorable, a nécessité la bagatelle de 450 millions de DH pour monter une structure digne de ce nom capable d’accueillir des représentants du monde entier.
En octobre prochain, cette ville accueillera un évènement grandiose, celui des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui attend plus de 14.000 participants de haut niveau: des ministres de l’Economie et des Finances ou encore des gouverneurs de banques centrales des 189 pays membres ainsi que les représentants de la société civile, du secteur privé, des médias internationaux et du monde académique.
Pour la publication, tous les secteurs profiteront de cette manifestation d’envergure et principalement le tourisme et l’hôtellerie dont les opérateurs affichent déjà complet pour ce mois-là.
En revanche, « il faudra encore mettre la main à la poche pour dresser de nouveau notre tente caïdale événementielle à Bab Ighli, pour y accueillir tout le gotha mondial des finances! » et, “puis encore débourser pour la démonter”, déplore-t-il.
Il est temps d’adopter une approche plus réfléchie de la gestion de tels évènements, soutient-il, estimant qu’un parc des expositions permanent renforcera la visibilité de Marrakech dans la filière du MICE et pourrait également attirer de nouvelles niches de visiteurs intéressés par ces événements.