Une importante délégation de cette ville du Sud du Maroc séjourne actuellement à Dakar pour y vendre ses potentialités économiques.
« Cette rencontre, loin d’être une longue séance de discours, est avant tout, une occasion de retrouvailles, d’échanges et d’examens d’opportunités économiques mutuelles, dans une ambiance de cordialité et de fraternité ». C’est en ces termes que l’Honorable Yenja Khetat, Président de la région de Dakhla Oued Eddahab, a lancé, lundi soir à Dakar, les travaux de la tournée économique dédiée à cette ville surnommée la perle du Sud marocain.
Initiée par Le Roi Mohammed VI, celle-ci vise à « promouvoir la région de Dakhla Oued Ed Dahhab et à mettre en lumière un Maroc émergent, économiquement résilient et à même d’abriter de grands projets d’investissements grâce à une réglementation, un climat d’affaires et des infrastructures qui le permettent », lit-on dans un document remis à la presse.
Selon M. Khetat, son pays, qui a décidé de faire du développement socio-économique du continent noir l’une de ses priorités, compte faire de la région de Dakhla-Oued Eddahab, en particulier, et des régions du Sud, en général, « un territoire, tant attrayant à l’investissement qu’un hub commercial, facilitant l’accès au marché africain ».
Le Royaume chérifien compte ainsi s’appuyer sur la position géographique avantageuse de ce territoire pour en faire un pôle commercial et logistique pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest, et un point d’entrée pour les investissements régionaux et continentaux.
Pour ce faire, a indiqué le Président de la Région de Dakhla Oued Eddahab, l’Etat marocain poursuit la diversification économique, augmente la valeur ajoutée et soutient le développement des infrastructures.
« Le registre de projets, pour les années à venir, comprend le port atlantique de Dakhla, la zone franche d’Afrique de l’Ouest et le plus grand parc éolien d’Afrique du Nord. De plus, la décision de plusieurs pays d’ouvrir des consulats à Dakhla devrait créer de nouvelles opportunités d’investissement et de commerce », a souligné l’Honorable Yenja Khetat.
C’est fort de ce potentiel que « la Région Dakhla Oued-Eddahab invite les investisseurs sénégalais à l’exploration d’opportunités et de gisements divers. Elle met à leur disposition un dispositif d’accompagnement adapté pour la dynamisation de nos relations économiques », a lancé M. Khetat.
L’Ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, a de son côté souligné l’importance de ce volet de coopération décentralisée entre les régions et départements des deux pays. « La coopération entre Etats, pour être plus efficiente et ciblée, ne peut faire l’économie de ce volet de coopération dite décentralisée, car elle réunit les élus ainsi que les opérateurs qui vivent les mêmes situations et les mêmes préoccupations et permet ainsi d’échanger les expériences et les bonnes pratiques, suivant les orientations de nos très Hautes Autorités », a-t-il déclaré.
Dakar et Rabat entretiennent des relations historiques, diplomatiques, religieuses et économiques très fortes. Le pays de la Teranga est par ailleurs l’un des principaux alliés du Royaume chérifien sur la scène internationale. Le Sénégal a notamment ouvert un consulat à Dakhla en avril 2021 qui démontre « la volonté de renforcer la coopération et les relations d’envergure avec la région de Dakhla Oued Ed Dahhab, mais aussi le Maroc sur une plus grande échelle ».
Ces rapports séculaires axés entre autres sur le commerce sont appelés à se renforcer parce qu’il existe encore « des leviers de diversification » non exploités par les différents acteurs, a fait savoir le Directeur des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle au ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Babacar Ba.
Ces leviers, a relevé M. Ba, concernent la promotion des accords commerciaux, la réduction des barrières tarifaires et douanières, l’élimination des quotas et la simplification des procédures.
Dakar et Rabat doivent également œuvrer, d’après Babacar Ba, à la diversification des produits échangés pour permettre aux deux pays de miser sur leurs avantages comparatifs afin de densifier le volume des affaires et rééquilibrer la balance commerciale.
De même, a-t-il poursuivi, les deux pays peuvent offrir des incitations fiscales pour permettre aux entreprises de l’espace de venir échanger des biens et des services.
Enfin, M. Ba a mentionné que la promotion du tourisme ainsi que le renforcement des liens culturels et éducatifs devraient favoriser une meilleure compréhension mutuelle et une coopération encore plus étroite.
ARD/ac/APA