L’organisation onusienne invite l’Etat de Côte d’Ivoire à consolider les progrès en matière de santé maternelle et néonatale en vue de l’atteinte de l’objectif « Zéro décès maternel évitable » à l’horizon 2030.
La ville de Man, dans l’Ouest du pays, a accueilli ce vendredi 5 mai 2023 la Journée internationale de la sage-femme 2023 autour du thème : « Ensemble à nouveau : de l’évidence à la réalité ». L’événement a réuni des délégations de sages-femmes des différentes régions de la Côte d’Ivoire.
Joseph Vyankadondera, professeur en gynécologie et obstétrique, coordonnateur de la santé maternelle, qui représentait la représentante résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, a salué la forte mobilisation des maïeuticiennes.
Lead des Nations Unies en santé sexuelle et de la reproduction, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) est « satisfait de l’engagement du gouvernement ivoirien en faveur de l’amélioration constante de la santé maternelle et néonatale et pour la lutte contre la mortalité maternelle », a-t-il affirmé.
Cet engagement, dira-t-il, se traduit par des efforts en matière de construction d’infrastructures de santé, de renforcement du plateau technique et de la disponibilité de ressources humaines qualifiées, des actions que nourrit l’UNFPA pour toutes les nations en vue de l’atteinte de l’objectif « Zéro décès maternel évitable » à l’horizon 2030.
Depuis 1990, la mortalité maternelle a chuté de 45% à travers le monde. En dépit de cette avancée, près de 800 femmes meurent encore chaque jour des suites d’une grossesse ou d’un accouchement, soit environ une femme toutes les deux minutes.
Pour chaque femme qui meurt, 20 ou 30 sont sujettes à des complications aux conséquences graves ou durables. La plupart de ces décès pourraient, largement être évités, selon l’UNFPA, qui les actions visent à sécuriser la maternité qui constitue un droit de l’homme fondamental.
Professeur Joseph Vyankadondera s’est félicité de la tenue de panels durant deux jours dans le cadre de cette journée. Il a dit avoir noté avec « satisfaction beaucoup de bonnes pratiques en cours », mais également compris l’ampleur des défis à relever pour la réalisation des objectifs en matière de santé maternelle et néonatale.
La célébration de la journée du 5 mai est une opportunité pour la communauté internationale, d’attirer l’attention des gouvernants et des populations, et de les sensibiliser sur les leviers essentiels de la santé maternelle et néonatale, des outils indispensables à la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.
Le coordonnateur de la santé maternelle de l’UNFPA, professeur Joseph Vyankadondera, a relevé un faible taux d’accès à la contraception estimé à 21%, conjugué à un niveau de besoins non satisfaits encore élevé de l’ordre de 27%.
« Parmi les nombreuses causes à la base de ce drame insupportable, se trouve l’absence d’un personnel qualifié, en l’occurrence les sages-femmes, capables de faire un suivi de la grossesse pour en déceler les dangers éventuels pour faciliter la naissance du bébé », a-t-il poursuivi.
« C’est pourquoi cette célébration est un appel du pied à l’endroit des pouvoirs publics et leurs partenaires pour œuvrer à disposer d’une masse critique de sages-femmes hautement qualifiées, motivées, enthousiastes et prêtes à faire tous les sacrifices pour que naissent et vivent les bébés sans que les mamans ne trépassent », a-t-il déclaré.
L’UNFPA œuvre avec les gouvernements et les experts en matière de santé ainsi que la société civile afin de former des agents sanitaires, d’améliorer la disponibilité des médicaments de base et des services de santé reproductive, de renforcer les systèmes de santé, et de promouvoir les standards internationaux en matière de santé maternelle.
AP/APA