Le dialogue social, la nomination d’une Marocaine en tant que représentante de l’Union du Maghreb au sein de l’Union africaine et les nouveaux «warnings» de la BAD aux pays africains sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+L’Economiste+, qui évoque le dialogue social, écrit que cette année, le gouvernement aura la lourde tâche de tenter de concilier les attentes pressantes des uns et des autres, le tout, dans une conjoncture économique morose à cause notamment de l’inflation galopante qui a attisé les tensions.
Après le succès du round du dialogue social ayant abouti à l’accord du 30 avril 2022, les réunions de cette année devaient permettre d’avancer sur de nouveaux dossiers, mais vu l’état actuel des choses, cela serait difficile, surtout avec des positions aussi divergentes, relève le journal.
La flambée des prix ayant lourdement impacté le pouvoir d’achat, les syndicats placent en tête de leurs revendications la hausse générale des salaires, un des points de l’accord de l’année dernière, au même titre que la refonte de la grille de l’IR, estime-t-il.
Les centrales déplorent que les autres partenaires sociaux aient failli à leurs engagements, alors que le patronat les accuse de ne pas tenir leurs promesses sur deux dossiers importants: la mise en place de la loi organique sur la grève et la réforme du code du travail, deux chantiers de taille, dont le calendrier a été fixé dans l’accord de 2022, mais qui sont toujours en stand-by, constate-t-il.
Le gouvernement est attendu sur la préservation d’un climat social apaisé, mais aussi sur l’accélération du déploiement du dispositif juridique, car c’est vital pour protéger les entreprises contre les grèves anarchiques et pour introduire plus de flexibilité dans les relations du travail, pense-t-il.
Entre les attentes des uns et des autres, l’exécutif sera appelé à faire des arbitrages, et surtout à pousser vers des compromis, suggère-t-il.
L’Opinion, qui revient sur la nomination de la Marocaine Amina Selmane en tant que représentante de l’Union du Maghreb (UMA) au sein de l’Union africaine (UA), qui semble avoir irrité Alger, rapporte que dans une réponse aux allures de réquisitoire à la lettre « très maladroite » de protestation des autorités algériennes contre la nomination d’Amina Selmane, le Secrétariat général de l’UMA a “épinglé la fatuité des arguments” avancés par Alger contre cette nomination, ainsi que le déni algérien envers la reconduction du mandat de l’actuel Secrétaire Général de l’UMA, le Tunisien Taïeb Baccouche.
Il a également rappelé que l’Algérie est le seul pays de la région maghrébine à n’avoir pas honoré ses engagements en refusant de payer les contributions financières prévues par le règlement interne de cette instance, note l’éditorialiste.
Pis encore, le communiqué de l’UMA a révélé que les diplomates algériens affectés à l’organisation régionale maghrébine vivaient aux crochets des voisins puisqu’ils ont continué à se faire payer leurs émoluments sur les contributions versées par le Maroc, la Mauritanie, la Libye et la Tunisie, jusqu’au mois de juillet 2022, date de retrait par l’Algérie de son dernier membre du personnel au sein de l’UMA, rappelle-t-il.
Et pour boucler la boucle, l’instance maghrébine a rappelé aux auteurs de la lettre algérienne de protestation, certaines règles élémentaires de bienséance et de communication civilisée, ajoute-t-il, qualifiant ceci d’un “KO diplomatique, en bonne et due forme”.
Abordant le classement que vient de mettre à jour Henley & Partners, cabinet de conseil en migration d’investissement basé à Londres, +Les Inspirations éco écrit+ que si New York est la ville la plus fortunée au monde avec pas moins de 340.000 millionnaires, Londres la première ville européenne avec 258.000 personnes possédant plus d’un million de dollars et Johannesburg la première ville africaine avec 14.600 millionnaires, Casablanca, Marrakech et Tanger abritent respectivement, 2.800, 900 et 700 millionnaires, en dollars.
Sauf que ces chiffres ne disent pas combien d’entre eux sont Marocains et combien il y a d’étrangers qui se “frottent les mains” dans ces villes, constate le quotidien.
Quoi qu’il en soit, si ces ordres de grandeur donnent le tournis, ils ne veulent pas dire que les régions les plus riches ne souffrent pas d’inégalités, note-t-il, soulignant que contrairement à la crise du Covid où certains se sont enrichis, la crise actuelle a aggravé le coût et qu’il est donc devenu beaucoup plus difficile d’épargner.
+Le Matin+ écrit que la Banque africaine pour le développement (BAD) alerte de nouveau sur les risques liés au changement climatique. L’institution appelle à une action «massive» et «rapide» pour faire face à ce phénomène dont les impacts sur les pays du continent ne sont plus à démontrer.
La Banque estime qu’en l’absence d’action climatique concertée, la souveraineté alimentaire globale reste à l’état d’objectif. La plupart des pays lourdement affectés par les changements climatiques se trouvent en Afrique, où les températures dépassent déjà les seuils au-delà desquels toute production agricole est quasi impossible.
HA/APA