Par Abdourahmane Diallo
La Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) chargée de la diffusion des contenus des chaines de télévision ambitionne, dans les années à venir, de faire en sorte que la diffusion satellitaire soit un backup.
Dans sa mission de service public et l’obligation d’amener la télé partout sur le territoire national, la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) offre une cartographie de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) qui couvre « les 14 régions du pays avec 22 sites de diffusion ». Cela représente « 92 % de couverture territoriale et 80 % de couverture démographique, permettant l’accès à 27 chaînes nationales en qualité numérique dans le cadre de la TNT ».
Ces résultats forts appréciables ne sont pas sans conséquences sur l’infrastructure de la TDS-SA. Celle-ci fonctionne à plein régime depuis sa mise en service en 2015. « Nous avons une infrastructure très fragile et qui tourne à plein temps parce que ne disposant d’un système de backup. Cela constitue un sérieux problème pour nous », a déclaré, jeudi soir à Dakar, la Directrice Générale de TDS-SA, Dr Nafissatou Diouf.
Partant de constat, elle a fait savoir que l’objectif de l’entité qu’elle dirige « est de se doter d’un système de backup qui nous permet d’avoir autant d’émetteurs, de systèmes et d’outils de collecte que nous voulons pour pouvoir reposer le matériel et éviter qu’il ne tourne à plein régime comme c’est le cas actuellement ».
Pour ce faire, Dr Nafissatou Diouf, s’exprimant lors d’une rencontre d’échange avec les éditeurs de contenus, compte notamment sur « l’élargissement de la technologie fibre optique à l’activité pour que l’infrastructure puisse davantage répondre aux normes de modernité ».
Cette rencontre, la deuxième du genre après celle l’année dernière, a été l’occasion de passer en revue les rôles et missions de TDS-SA, les enjeux de la diffusion, l’état d’avancement des différents travaux dans le processus de basculement à la TNT et la configuration de TDS-SA dans l’espace de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa).
La problématique de l’archivage des contenus a été soulevée à plusieurs reprises par les éditeurs. A ce propos, Dr Nafissatou Touré a rappelé que parmi les missions de l’entité qu’elle dirige figure la création d’une médiathèque nationale. « Nous y travaillons », a-t-elle soutenu, soulignant que « la mise en place d’un tel dispositif a comme pendant les moyens financiers ».
« Les services à valeur ajoutée sont des offres que nous ne pouvons développer que si les éditeurs sont prêts à pouvoir accompagner le diffuseur que nous sommes dans ce processus », a-t-elle relevé, invitant les promoteurs des télévisions à honorer leurs frais de diffusion auprès de TDS-SA.
ARD/APA