Le Gabon veut profiter pleinement de ses ressources gazières en fournissant une électricité maximale à sa population.
Le Gabon inaugure une nouvelle ère de croissance bâtie sur son gaz naturel. Des représentants du gouvernement de Libreville, dont le directeur du développement de Gabon Power Company (GPC), Joseph Diboma, et le géant anglo-suisse Perenco ont signé un protocole d’accord pour la construction d’une centrale électrique au gaz destinée à électrifier les provinces reculées du sud du pays, affirme un communiqué parvenu mercredi à APA. Ce projet s’inscrit dans le cadre de plans plus vastes visant à exploiter les « ressources gazières abondantes mais négligées » de ce pays d’Afrique centrale.
Selon les termes de la convention, les deux sociétés vont « co-développer une centrale électrique de pointe » à Mayumba, sur la côte sud, afin d’alimenter les provinces méridionales de la Nyanga et de la Ngounié en électricité produite à partir du gaz « qui sera extrait des gisements offshore de pétrole et de gaz associés de Perenco situés à proximité ».
Ce poids lourd pétro-gazier va investir 24 milliards de francs CFA dans la phase initiale du projet qui devrait permettre d’électrifier 80.000 ménages et de créer quelque 450 emplois. Ils exécuteront les différentes missions devant aboutir à la construction d’une « infrastructure de compression et de transport du gaz par pipeline sous-marin jusqu’au site, où GPC s’est engagé à investir 50 milliards de francs CFA supplémentaires dans la centrale électrique elle-même ».
Celle-ci devrait fournir une capacité installée d’environ 20 MW, soit 180 GWh par an. « Cela permettra de répondre en grande partie aux 150 MW que le Plan d’accélération et de transformation du gouvernement estime nécessaires pour répondre aux besoins énergétiques du pays méridional », précise le communiqué.
Le Gabon possède des réserves de gaz naturel « estimées à 1,2 trillion de pieds cubes, en grande partie situées en mer sous la forme de gaz associé aux champs pétroliers du pays ». Cependant, la production de gaz a culminé en 2021 à 70 milliards de pieds cubes.
Ce chiffre devrait augmenter car le gouvernement cherche à éliminer le torchage et à exploiter ses ressources en gaz pour électrifier les foyers locaux, lutter contre le changement climatique et augmenter les recettes d’exportation en répondant à la demande croissante de gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés européens dans un contexte de guerre russo-ukrainienne qui a fortement perturbé le marché mondial du pétrole et du gaz.
ODL/ac/APA