Fin janvier 2022, les autorités de Transition ont demandé le départ de Luc Hallade, ancien ambassadeur de Paris à Ouagadougou.
Un nouvel ambassadeur de la France au Burkina sera nommé en remplacement de Luc Hallade en juillet 2023, a annoncé René Consolo, le chargé d’affaires de l’ambassade de France au Burkina, à la suite d’une audience avec le ministre en charge de la Sécurité, Boukaré Zoungrana, en fin mars 2023.
Il a dit être présent Ouagadougou, depuis début janvier 2023, suite au départ de l’ex-ambassadeur Hallade et restera jusqu’à l’arrivée d’un nouveau diplomate prévu, selon lui, pour juillet 2023.
En pleine brouille diplomatique, René Consolo a indiqué que la France sera toujours aux côtés du Burkina dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Le terrorisme est l’ennemi de tout le monde. C’est pour ça que nous avons aussi un intérêt à profiter de l’expérience des autorités burkinabè dans la lutte et l’identification des groupes armés et qui nous menacent autant qu’eux », a-t-il déclaré.
Brouille diplomatique avec Paris
Depuis le putsch de septembre 2022 qui a consacré l’arrivée de Ibrahim Traoré au pouvoir, les manifestations se sont multipliées contre la France.
En janvier dernier, les autorités ont demandé et obtenu le départ des 400 soldats français de l’opération Sabre, basé à la périphérie de Ouagadougou avant de dénoncer, début mars, l’accord d’assistance militaire, signé en 1961 avec la France.
Les médias français font également les frais de la crise diplomatique entre Ouagadougou et Paris. En fin décembre 2022, les antennes de RFI ont été suspendues dans le pays, de même que celles de France24 depuis la semaine dernière. Le vendredi 31 mars, les correspondantes des quotidiens français, « Libé » et « Le Monde », respectivement Agnès Faivre et Sophie Douce, ont été expulsées.
DS/ac/APA