Vladimir Poutine fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) il y a deux semaines pour des crimes de guerre présumés commis par la Russie à la suite de la guerre qui a duré 13 mois en Ukraine.
L’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition en Afrique du Sud, estime que le président russe Vladmir Poutine devrait être arrêté s’il mettait les pieds dans le pays pour le sommet des BRICS prévu en août.
John Steenhuisen, chef de file de la DA, a déclaré qu’en tant que signataire du Statut de Rome établissant la CPI, l’Afrique du Sud a l’obligation légale de respecter les décisions de la Cour et devrait donc arrêter le dirigeant russe dès son arrivée dans le pays.
« Je pense que tout président responsable conseillerait à M. Poutine, compte tenu du mandat d’arrêt de la CPI, de ne pas venir », a déclaré M. Steenhuisen mercredi.
Il a ajouté qui le président russe effectue le déplacement, « l’Afrique du Sud est obligée – si c’est pour l’Etat de droit et (si vous) gouvernez selon les principes constitutionnels – d’exécuter ce mandat d’arrêt ».
Il a averti que si jamais Vladimir Poutine n’était pas arrêté, la réputation de l’Afrique du Sud, déjà mise à mal par une série de dégradations de l’économie par des groupes de notation internationaux, en pâtirait encore davantage.
« Si le président Ramaphosa insiste pour faire passer son amitié avec un criminel de guerre recherché avant le bien-être de son peuple, nous lui demandons de veiller à ce que la rencontre ait lieu en terrain neutre et que la paix et le retrait immédiat de la Russie de l’Ukraine soient prioritaires », a indiqué M. Steenhuisen.
« L’Afrique du Sud est déjà considérée comme faible, inactive et sans gouvernail – nous n’avons pas besoin d’ajouter un sympathisant de criminels de guerre à cette liste », a-t-il ajouté.
Le ministre sud-africain des Relations internationales, Naledi Pandor, a déclaré la semaine dernière que Pretoria attendait un avis juridique sur la manière de gérer la visite de M. Poutine.
JN/fss/ac/APA