Au moins 9,5 millions de têtes de bétail sont mortes dans les pays de la Corne de l’Afrique touchés par la sécheresse, à savoir l’Éthiopie, la Somalie et le Kenya, a révélé le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.
« Plus de 9,5 millions de têtes de bétail sont mortes depuis le début de la sécheresse, érodant la principale source de subsistance, de revenu et de nutrition des communautés pastorales », a déclaré le PAM dans un rapport publié au cours du week-end. Les chiffres de l’agence montrent qu’environ 4 millions de têtes de bétail sont mortes en Éthiopie, 3 millions en Somalie et 2,5 au Kenya.
Selon le PAM, la catastrophe provoquée par la sécheresse est d’autant plus grave qu’une grande partie de la Corne de l’Afrique subit des prix alimentaires anormalement élevés en raison de difficultés macroéconomiques exacerbées par des pénuries de céréales au niveau national et des chocs mondiaux en matière d’approvisionnement en denrées alimentaires et en combustibles.
Les Nations unies avaient déjà prévenu que les décès de bétail dus à la sécheresse affectaient le développement des enfants, qui ont moins accès au lait, ce qui a des conséquences négatives sur leur nutrition.
On estime à 5,1 millions le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans les régions des trois pays touchés par la sécheresse, d’après le PAM.
Le PAM ajoute que la sécheresse affecte également l’accès à l’éducation, car les familles ont été contraintes de se déplacer pour trouver des moyens de subsistance.
Selon les estimations, 3,6 millions d’enfants scolarisés au Kenya, en Somalie et en Éthiopie risquent d’abandonner l’école et les filles sont les plus touchées.
Notant que les besoins humanitaires devraient augmenter si la saison des pluies est à nouveau mauvaise, le PAM a déclaré qu’une réponse multiforme, comprenant à la fois des efforts d’aide à court terme et des solutions à plus long terme telles que la gestion durable de l’eau et des mesures d’adaptation au climat, était nécessaire.
Le PAM a déclaré avoir besoin d’urgence de 2,4 milliards de dollars en 2023 pour répondre aux besoins alimentaires vitaux de 8,8 millions de personnes touchées par la sécheresse dans la région.
MG/abj/lb/APA