Ce tableau de bord traçant des indicateurs agrégés, et dont la création a débuté depuis 2021, a été dévoilé ce jeudi 16 mars 2023, lors d’un atelier de restitution à Abidjan.
L’atelier, marquant la clôture du Projet PHEOC (Public Health Emergency Operations Center/Centre d’opérations d’urgence de santé publique) relatif à la mise en place du tableau de bord de suivi des indicateurs clés de la santé, était organisé par la direction générale de la santé en collaboration avec Bluesquare, partenaire technique du projet et spécialisé dans le développement de système d’information sanitaire et en sciences des données.
Le tableau de bord fait notamment état de la disponibilité des médicaments dans les Districts sanitaires et les établissements de santé dans le pays, de la surveillance des maladies à potentiel épidémiologique, la santé de la mère et de l’enfant, a expliqué Dr Mariamou Cissé.
Il permet également de connaître les offres des services de soins, le niveau de satisfaction des patients, la cartographie des centres de santé et des interventions des Partenaires techniques et financiers (PTF), a-t-elle énuméré.
Ce dispositif vient régler un défaut de croisement des données sanitaires. Avec ce tableau de bord, il est possible de faire une triangulation des différentes sources de l’information sanitaire, ce qui permet d’avoir des données synthétisées. Et ce, en vue d’une optimisation de la prise de décisions en matière de santé publique.
« Cela nous permet d’avoir une grande vue (sur l’écosystème de la santé) et un programme des activités que nous réalisons sur le terrain », a déclaré le directeur général de la Santé, le Professeur Mamadou Samba.
Le CEO de Bluesquare, Nicolas de Borman, qui a présenté les outils technologiques utilisés pour élaborer ce tableau de bord, a affirmé que cette application pourrait être encore amélioré avec les retours des utilisateurs et cela dans l’objectif d’apporter une meilleure réponse aux situations d’urgence.
Nicolas de Borman a soutenu que ce projet vise à améliorer activement la gestion et l’utilisation des données entre les parties prenantes afin de favoriser une meilleure réponse aux besoins liés au système de santé.
A sa suite, Wilfried Oro Akré, chef du Projet PHEOC, a fait remarquer que ce tableau permet d’avoir, en un temps record, les informations sur le secteur de la santé en Côte d’Ivoire. Ces informations étant accessibles à tous à partir d’un lien public.
Le représentant pays de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo, s’est félicité de la mise en place de cet outil qui donne une vision synthétique des données sanitaires. Mais, pour lui, on peut l’améliorer en y apportant des données concernant l’information sanitaire.
Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo a aussi évoqué la question des ressources humaines, leur motivation, la disponibilité des acteurs, la prise en compte des prestations de services dans le privé et l’implication des communautés.
Pour lui, il faut intégrer tous les acteurs de l’écosystème de la santé pour une meilleure prise des décisions. Il a suggéré des sessions mensuelles d’analyse des données devant aboutir à un rapport mensuel pour une nette appréciation des courbes.
Il a annoncé que l’OMS prépare une dotation des acteurs de santé de base en ordinateurs et tablettes pour une collecte efficace des données sur le terrain, un appui qui devrait surtout permettre de « peaufiner la base Covid-19 au niveau des aires de santé ».
Le représentant résident de l’OMS a, par ailleurs, suggéré un Comité de validation des sources primaires et la nécessité d’allier la gouvernance du secteur avec les données. Toute chose qui devrait permettre de réduire la morbidité et la mortalité des sujets dans les centres de santé à travers le pays.
AP/APA