Ce diplôme lui a été décerné à la suite d’une soutenance sur le thème « Contribution des banques de l’UEMOA dans la lutte contre le blanchissement des capitaux », au CAMPC, à Abidjan.
Bakary Sangaré, maire de Kanakono, une commune dans le nord de la Côte d’Ivoire, et cadre supérieur d’institution bancaire, a soutenu un mémoire pour l’obtention d’un diplôme de master, jeudi 15 Février 2023, au Centre africain de management et perfectionnement de cadre (CAMPC).
Des administrés de Kanakono ont assisté à cette soutenance. Au terme de la séance, la commune a vu son premier magistrat, élevé au grade de « Maître en Protocole, Diplomatie et Relations internationales ».
Bakary Sangaré a développé le thème avec une parfaite maîtrise et une éloquence remarquable qui ont forcé l’admiration de tous dans la salle de soutenance. Il a expliqué, devant un jury, les enjeux de sa thèse.
Il a rappelé que la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, adoptée à Vienne en décembre 1988, a été le premier instrument international à traiter la question du produit du crime et à demander aux États de conférer au blanchiment d’argent le caractère d’infraction pénale.
Selon lui, l’argent provenant d’activités criminelles, constituant une preuve essentielle de crime, les auteurs vont faire le transfert de ces capitaux d’origine criminelle vers les systèmes financiers normaux. Toutefois, ces fonds peuvent être identifiés grâce à des mécanismes d’alerte appropriés.
Le banquier ivoirien a ensuite démontré que l’influence des organisations criminelles peut affaiblir le tissu social et miner les valeurs individuelles et collectives, en favorisant l’apparition de cartels, de mafias et autres entités du genre.
Les blanchisseurs de capitaux, soutiendra-t-il, menacent les efforts de nombreux pays qui cherchent à réformer leur économie par la privatisation. Ces organisations criminelles sont capables de surenchérir sur les acquéreurs légitimes des anciennes entreprises publiques.
Il devient alors impérieux de s’interroger, d’une part sur la menace du blanchiment des capitaux pour les économies de l’UEMOA, et d’autre part sur le rôle des banques dans les mécanismes de lutte contre le blanchiment des capitaux dans l’espace communautaire, a-t-il lancé.
M. Bakary a dévoilé les différentes formes de blanchiments de capitaux, tout en évoquant les sanctions, le mécanisme de coopération entre les pays de l’UEMOA et surtout l’exécution de la règlementation en vigueur.
A l’endroit des jeunes hommes et des jeunes filles, le maire de la commune de Kanakono, les a appelés à s’investir dans la formation intellectuelle en abandonnant les actes illicites (blanchiment de capitaux, le vol), dont le gain facile.
Pour lui, la formation est une clé qui leur permettra d’être compétitifs sur le marché du travail, d’ouvrir leur esprit d’initiative, de créativité et surtout d’investissement afin de participer au développement du pays, et surtout en s’attachant aux valeurs d’éthiques et de morale.
AP/APA