Le Nord du pays a été le théâtre d’une série d’attaques attribuées aux groupes jihadistes.
Au moins une trentaine de personnes dont plus d’une quinzaine de supplétifs de l’armée ont été tuées depuis jeudi 19 janvier 2023, dans le nord du Burkina, dans au moins trois attaques de jihadistes présumés, a appris APA de sources locales et sécuritaires.
La première attaque a visé un poste des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à Rakoegtenga, dans la province de Bam, a indiqué un habitant de la localité. Au moins six auxiliaires de l’armée et une femme qui passait ont péri dans cette attaque, a déclaré un VDP joint par APA qui a ajouté qu’une dizaine de ses camarades ont été blessés dont quatre cas graves, évacués à Ouagadougou, à plus de 120 kilomètres, pour des soins appropriés.
Selon le Mouvement Bam Faangré, les soldats ne sont pas intervenues pendant l’attaque. Le mouvement a dit tenir l’Etat pour responsable de la mort de ces VDP, dans la mesure où, selon lui, depuis au moins cinq ans, aucune opération d’envergure n’a été lancée sur les rives droite du Lac Bam, qui sont devenues des sanctuaires terroristes.
Dans l’après-midi du jeudi, un convoi de commerçants, escorté par des soldats et et leurs supplétifs, est tombé dans une embuscade sur l’axe Siena-Saran, dans la province du Nayala. Plus d’une dizaine de supplétifs, un soldat et un civil ont été tués dans cette attaque.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes armés ont fait une incursion dans le village de Sanaba, près de Solenzo, toujours dans le nord du pays. Au moins huit civils ont été tués, du materiel pillé et/ou incendié, puis des animaux emportés, selon un bilan dressé par des sources locales. « Ce vendredi matin, ces individus armés sont revus et ont semé la panique dans le village », a rapporté un habitant.
Des sources sécuritaires ont confirmé ces attaques jihadistes, affirmant « de nombreuses pertes parmi les Forces de défense et de sécurité ».
Depuis 2015, le pays fait face aux exactions des groupes jihadistes, faisant des milliers de victimes et ayant entraîné au moins deux millions de personnes déplacées.
DS/ac/APA