La ministre nigériane des Finances, du budget et de la planification nationale, Mme Zainab Ahmed, a déclaré que le gouvernement fédéral mettrait fin au versement de la subvention à l’essence avant la fin juin 2023.
A l’occasion de l’annonce de la répartition du budget 2023 mercredi à Abuja, la ministre a déclaré que 3,36 trillions de nairas avaient été prévus pour le paiement de la subvention à l’essence pour couvrir les six premiers mois de cette année.
S’exprimant sur les performances de l’économie, en particulier du côté des recettes en novembre 2022, elle a déclaré que les recettes s’élevaient à 6,5 trillions de nairas, soit 87% de l’objectif fixé de 7,8 trillions de nairas pour l’année.
Selon la ministre, les moteurs de la croissance de l’économie nigériane en 2022 sont l’agriculture (23%), les technologies de l’information et de la communication, le commerce et l’industrie manufacturière, le secteur pétrolier et gazier ne contribuant qu’à hauteur de 5,6%.
Sur la question des exonérations fiscales, le ministre a révélé qu’un total de 6.000 milliards de nairas avait été affecté au programme d’exonération fiscale entre 2021 et 2022.
En ce qui concerne le service de la dette, le ministre a déclaré que le gouvernement fédéral avait dépensé un total de 5,24 trillions de nairas pour le service de la dette entre janvier et novembre 2022, sur des recettes de 6,5 trillions de nairas pour la même période, le ratio service de la dette/recettes du pays étant de 80,6% pour la période considérée.
S’agissant des sources de financement du budget 2023, Mme Ahmed a déclaré que 22% des recettes prévues proviendraient de sources liées au pétrole, tandis que 78% seraient obtenues de sources non pétrolières.
Elle a révélé que le déficit budgétaire global pour le budget 2023 était de 11,34 trillions de nairas, soit 5,03% du produit intérieur brut (Pib) du pays.
La ministre a expliqué que le déficit budgétaire serait financé principalement par des emprunts et que 7,04 trillions de nairas seraient empruntés auprès de sources nationales, 1,76 trillions de nairas auprès de sources étrangères, 1,77 milliards de nairas auprès de prêts multilatéraux et bilatéraux, tandis que le produit des privatisations fournirait 206,18 milliards de nairas.
Selon elle, l’écart entre les recettes, plus le financement supplémentaire, et les dépenses totales, s’élevant à 553,46 milliards de dollars, devrait être financé par des recettes supplémentaires provenant des droits d’utilisation du spectre et de la taxe sur le secteur maritime.
GIK/fss/cgd/APA