Le président Ibrahim Traoré a, dans un bref discours diffusé samedi soir, affiché son optimisme quant à la victoire contre les jihadistes.
Pour la 2e année consécutive, il n’y a pas eu de commémoration faste du 11-Décembre, marquant l’accession du Burkina Faso à l’indépendance. « L’heure n’est pas à la fête. Notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées. Notre économie est balbutiante et nos mains sont liées », a justifié le capitaine Ibrahim Traoré.
Au pouvoir depuis le 30 septembre 2022, il a estimé que le destin du pays a changé ce jour-là. « Le combat pour l’indépendance totale a commencé », a affirmé le président de la Transition. Il a indiqué que « ce combat passe par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements, le redressement de notre économie ».
Au sujet de la lutte armée contre « contre l’ennemi qui occupe nos terres », le capitaine Traoré a soutenu qu’elle est à son préambule. Il a exprimé sa reconnaissance aux unités engagées contre les jihadistes, qui « tiennent encore bon sur le terrain » depuis des mois.
Lutte contre la corruption
Quant à la relance économique, le président de la Transition a souligné qu’elle passe forcément par la lutte contre la corruption. « Cette lutte également est enclenchée », a-t-il assuré.
« Afin que cette lutte soit menée par les Burkinabè pour libérer les terres du Burkina », le capitaine Traoré a demandé à la population de consentir plus de sacrifices et à rester « confiants, soudés et mobilisés » derrière les forces combattantes contre le terrorisme.
Le chef de l’Etat a appelé à un changement de comportement et a salué l’élan de solidarité naissant « des Burkinabè qui ont accepté de nous donner leurs camions pour aller ravitailler des Burkinabè » dans plusieurs localités sous blocus des groupes jihadistes.
« L’espoir est permis…»
De même pour l’encadrement et la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le capitaine Traoré a indiqué que l’armée a reçu des dons de toutes natures allant des vivres aux équipements et aux travaux d’infrastructures.
Pour lui, « l’espoir est permis ». « Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays », a conclu le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.
La crise sécuritaire que traverse le Burkina depuis 2015 a provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes et fait des milliers de victimes civiles et militaires.
DS/ac/APA