Avec ces agropoles, l’organisation onusienne se félicite de ce que toutes les filières vivrières vont être intégrées, et favoriser une diversification des produits agricoles afin de garantir la sécurité alimentaire.
Le gouvernement de Côte d’Ivoire a initié neuf agropoles. Ce Projet d’agropole est inscrit dans le Programme national d’investissement agricole de deuxième génération (PNIA 2), qui lui, est adossé au Programme national de développement (PND, 2021-2025).
Dr Gouantoueu Robert Guéi, le directeur Afrique de l’Ouest et du Sahel de la FAO, et représentant résident de la FAO pour le Sénégal, a assuré que son institution est prête à accompagner la Côte d’Ivoire à développer ces agropoles, une soupape de sureté pour atteindre la souveraineté alimentaire.
En marge d’une réunion de haut niveau sur la nutrition, tenue à Abidjan du 6 au 8 décembre 2022, Dr Robert Guéi, a fait savoir que la nutrition prend en compte toute la chaîne de valeur. Et ce, depuis la semence dans les champs jusqu’à la transformation et la distribution du produit.
Il a insisté sur la diversification de ce que nous plantons, qui peut apporter les différentes ressources énergétiques dont le corps humain a besoin, tout en encourageant les politiques au niveau des pays, à varier les spéculations agricoles pour favoriser d’autres sources de nutrition.
Pour lui, il faut également faire en sorte qu’outre les ressources végétales et agricoles, l’on intensifie davantage l’élevage, la pêche et/ou l’aquaculture. Dans beaucoup de pays africains, l’on constate encore un manque de croissance des enfants parce que mal nourris.
Un autre aspect, fera-t-il observer, est la nutrition des enfants, qui passe d’abord par la santé maternelle, à savoir ce que la mère consomme quand elle est enceinte, ensuite ce qu’elle ingurgite lorsqu’elle est en train d’allaiter et ce que l’enfant consomme dès son bas âge.
L’alimentation a aussi un impact direct sur l’économie, car une population en mauvaise santé ne peut pas atteindre le plein potentiel de sa productivité, a-t-il relevé. C’est pourquoi, la FAO aide les gouvernements avec des politiques, des stratégies et les renforcements des capacités pour décupler le potentiel des pays.
Selon Dr Guéi, « la nutrition est le fait de s’alimenter avec de la nourriture qui procure à notre organisme l’énergie vitale ». Et, cet aliment doit être de bonne qualité et surtout sain, ce qui implique la sécurité sanitaire des aliments.
Un aliment sain commence par la sélection des types de variétés agricoles que les gens produisent, qui ont un certain niveau de protéines, ainsi que les techniques de production, a-t-il renseigné, faisant remarquer qu’ « on peut contaminer ce qu’on mange avec l’excès d’utilisation des produits chimiques ».
« Il faut prendre des mesures pour qu’on réduise au maximum l’utilisation des produits chimiques », a-t-il conseillé. En outre, l’eau utilisée pour produire doit être saine, et toute la chaîne de valeur depuis les semences jusqu’à la transformation et la distribution doit être contrôlée afin que l’aliment soit salubre.
Par ailleurs, faut-il « continuer à former ; moderniser l’agriculture » avec les nouvelles technologies et dans cette perspective, « la Côte d’Ivoire est sur une très bonne voie », a-t-il mentionné. Le pays est déjà engagé à transformer ses matières premières par le biais d’investissements massifs en matière d’agro-industrie.
Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé ce 7 décembre 2022 les travaux de construction de 40 marchés de proximité, pour un coût d’investissement de 6,2 milliards de F CFA en vue d’éviter les pertes post-récoltes oscillant entre 10% et 40%, et d’assurer la souveraineté alimentaire du pays.
AP/APA