Les pathologies liées au mode de vie telles les maladies cardiovasculaires, l’Accident vasculaire cérébral (AVC) et le cancer connaissent une progression fulgurante en Côte d’Ivoire.
Selon Dr Paul-Emile Boris, directeur d’un groupe médical en Côte d’Ivoire, « des pathologies du mode de vie sont passées devant le paludisme comme les maladies cardiovasculaires, les pathologies oncologiques, les cancers ».
Il a fait observer qu’aujourd’hui il y a une « transition épidémiologique », faisant remarquer qu’à l’époque, en Côte d’Ivoire l’on constatait beaucoup les pathologies parasitaires qui étaient les premières tueuses comme le paludisme.
Mais, avec des programmes de prise en charge, que ce soit étatique ou privé, il y a une amélioration des traitements du paludisme. En outre, la sensibilisation des populations, les actes de protection et d’assainissement font que le paludisme « est devenu moins tueur ».
Dr Boris s’exprimait, samedi, à l’occasion d’une Journée porte ouverte de la Polyclinique des 2 Plateaux sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Le directeur de cet établissement hospitalier, Dr Jean-Louis Bilé, a noté que cette séance d’information visait à échanger avec les partenaires.
Depuis une dizaine d’années, les plateaux techniques en Côte d’Ivoire ont beaucoup évolué. Le gouvernement a accru ses investissements en matière d’infrastructures pour permettre aux populations d’avoir une bonne couverture médicale.
Cela devrait permettre de réduire par ailleurs les évacuations des malades hors du pays. L’un des problèmes majeurs, selon Dr Boris, est le diagnostic permettant d’adresser une pathologie et d’apporter des soins plus efficaces.
Aujourd’hui, des fichiers patients sont partagés, en réseau, par des spécialistes pour avoir un résultat collégial sur un diagnostic en vue d’une fiabilité du résultat. Face à la hausse des ACV, du diabète ou de l’insuffisance rénale, des centres hospitaliers créent des guichets d’accès à un médecin spécialiste.
« Si un médecin est confronté à une difficulté d’interprétation sur une radio ou un scanner, il a la possibilité d’envoyer les images à un collègue pour qu’il puisse sortir le diagnostic le plus précis possible, parce que notre pays était confronté à un problème de diagnostic », a-t-il rapporté.
Des avancées sont de plus en plus observées dans les protocoles médicaux au point qu’« on peut avoir accès à des techniques non invasives pour pouvoir déboucher des vaisseaux, ce qu’on ne faisait pas avant, ou pour pouvoir lutter contre les infarctus, les AVC et les anévrismes du cerveau », a-t-il dit.
Les plateaux techniques de plusieurs centres hospitaliers, en Côte d’Ivoire, sont relevés avec des processus de digitalisation de leviers diagnostics, des logiciels administratifs et médicaux. Le pays ambitionne d’être un hub régional en matière d’offres de soins.
AP/APA